Star Wars X-Wing Rogue Squadron Intégrale T.2 : la chronique BD

La série des intégrales consacrées à l’Escadron Rogue (Rogue Squadron en VO) n’est pas sortie par hasard. Cela avait déjà été dit pour la première intégrale, elle coïncide avec la venue sur les écrans en décembre dernier de l’opus Rogue One, un one-shot de la célèbre saga intergalactique, qui au cinéma avait parfaitement repris l’esprit des comics, romans et même jeux vidéos qui décrivaient les aventures des pilotes de X-Wing de l’Alliance rebelle. Wedge Antilles, Tycho Celchu ou encore Winter sont donc de retour, sous la plume de Mickael Stackpole, spécialiste des personnages qui entourent l’escadron. Rebelles, impériaux, pirates, contrebandiers ou même simples civils, c’est un univers parallèle qui s’est développé et qui continue de s’étendre dans ce second tome. Quatre aventures suivent plusieurs histoires, sur différentes planètes, avec tantôt de la diplomatie, tantôt de l’infiltration, et assez souvent des chasseurs Tie qui finissent dégommés par les torpilles à protons. On suivra notamment avec attention le destin très Romanovesque d’une des pilotes, le retour d’un célèbre Twi’Lek ancien acolyte de Jabba le Hutt, et même un ancien ingénieur impérial reconverti comme sorcier Sith... Bref, les histoires sont variées, certaines un peu trop dans la surenchères, d’autres très crédibles, avec des échos toujours bienvenus à l’ensemble de l’univers étendu, ce que Gareth Edwards avait bien compris et intégré...

© Delcourt

Côté dessin, la patte comic est parfois difficile, parfois rebutante. Tout comme certains mangas, il y a un côté fait un peu rapidement, un peu à l’économie, qui n’empêche pas cependant une certaine diversité, puisque plusieurs dessinateurs se relaient dans cette série à rebondissement. Si certaines évitent de donner des fonds pour leurs personnages, d’autres n’hésitent pas à donner vie à certaines espèces extraterrestres, comme par exemple les Bothans, qui avaient été décrits par Timothy Zahn. Les vaisseaux ont souvent une attention particulière, de même que les pilotes féminines, qui prennent de plus en plus d’importance au fur et à mesure de l’histoire, éclipsant parfois les vétérans Antilles, Janson, Celchu ou Klivian. Pour cela, le duo entre la Mon Calamari Ibtsam et le Quareen Vakin, ennemis héréditaires, est une belle accroche pour évoquer le racisme, toujours vaincu par la solidarité et l’échange. Un bon message, qui participe au caractère cathartique de la galaxie Star Wars.

© Delcourt

Toujours prenant, Rogue Squadron conserve cette capacité de totem nostalgique, véritable porte d’entrée vers un autre monde,mais une porte dérobée, moins clinquante, qui laisse les héros de côté pour faire la part belle aux personnages secondaires, peut-être encore plus attachants dans l’ombre des icônes.