Le 21 juillet 2016

- Date de sortie : 17 août 2016
- Voir le dossier : La saga Star Trek
Le blockbuster de science-fiction produit par J.J. Abrams entame sa dernière ligne droite promotionnelle. On fait le point.
- Copyright : Paramount Pictures France
Tout est quasiment joué pour Star Trek dont la suite de la franchise dépend beaucoup des chiffres délivrés par cette deuxième suite au reboot de 2009.
Beyond sortira ce vendredi 22 juillet aux USA, dans 3.800 salles, face à un autre mastodonte du box-office, L’âge de glace 5. (3.991 écrans).
J.J. Abrams, réalisateur des deux premiers volets contemporains et producteur de Beyond, a fièrement annoncé qu’un 4e volet sera bientôt lancé, bien avant les résultats commerciaux de Sans limites. Une évidence qu’il faut toutefois tempérer. Si la critique est bonne aux USA, avec une moyenne généreuse de 70/100 sur la revue de presse Metacritic, on soulignera que les professionnels mettent en avant la grande proximité du nouvel épisode avec la saga d’origine (ce qui était déjà souligné par des visuels promotionnels très eighties).
Ce n’est pas forcément une très bonne chose pour l’international, car au-delà de quelques rares marchés clés (le Royaume Uni, ultra fan de la franchise), le monde n’a jamais volé pour Star Trek. Le très honorable Into the darkness, paru en 2013 au mois de mai, avait curieusement vu ses recettes baisser aux USA par rapport au premier, quand l’international était surtout en hausse grâce à l’arrivée des pays émergeants, et notamment de la Chine qui avait validé cette proposition de cinéma.
Jamais les films Star Trek, dans les années 80 et 90, n’avaient été des champions de course. Certains mêmes ayant été de sacrés échecs, et en France, pays particulièrement récalcitrant, des épisodes n’ont même pas été exploités en salle, puisque Paramount, jetant l’éponge, préférait à raison le Direct-to-Video.
Evidemment Star Trek 4 aura bien lieu, Paramount et Bad Robot l’ont affirmé, évoquant même l’adhésion de Chris Hemsworth dans le rôle de George Kirk. On imagine mal le deuxième marché de la planète, la Chine, lâcher la franchise, et les Américains seront à-mêmes d’y dépenser plus de 200M$ au box-office local, mais de ses résultats dépendra le budget d’un prochain épisode qui pourrait revoir ses espérances à la baisse en cas de résultats estivaux inférieurs aux 450 millions de dollars de recettes mondiales.
En attendant, Abrams, très investi, a présenté le film à la célébration geek du Comic-Con, une première publique mondiale, en guise d’hommage à Anton Yelchin, le jeune acteur décédé en juin dernier, qui interprétait le rôle de Chekov. Il en a profité pour affirmer que ce personnage ne réapparaîtrait pas dans le prochain épisode, une décision polémique aux yeux des fans de la première heure qui manifestent leur mécontentement sur les réseaux sociaux.
Ensuite le film fait beaucoup parler de lui pour la présence d’un personnage ouvertement homosexuel. En cette ère de mariage pour tous, généralisé aux USA, Star Trek s’est donc paré d’une révolution au moins intergalactique, puisque Hikaru Sulu, personnage initialement hétérosexuel, mais joué par un acteur ouvertement gay, George Takei, vient bouleverser les préjugés. Une décision qui ne plaira pas au populisme à la mode américaine, et qui a déjà vu sa scène de baiser entre deux hommes coupée au montage, dixit le réalisateur Justin Lin.
Actuellement 7e film le plus consulté sur IMDB (Ghostbusters est numéro 1), Star Trek : Sans Limites sortira en France le 17 août prochain. Il s’agira du dernier blockbuster américain à paraître sur nos écrans.