Bouh ? Ha-ha
Le 16 mai 2014
Sadako vient encore chercher des poux à tonton Sam et sa femme. Au secours !


- Réalisateur : Masayuki Ochiai
- Acteurs : Joshua Jackson, Rachael Taylor, John Hensley, David Denman
- Genre : Épouvante-horreur, Nanar, Remake
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Twentieth Century Fox France
- Durée : 1h30mn
- Date télé : 21 avril 2025 23:05
- Chaîne : TF1 Séries Films
- Titre original : Shutter
- Date de sortie : 27 août 2008

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Résumé : Un couple parti en lune de miel commence à voir des images de fantômes. Non ? Si.
Critique : À la question (quel est l’intérêt de faire le remake d’un mauvais film si c’est pour faire pire que l’original ?), voici la réponse : Spirits, exécrable remake du thaïlandais Shutter, qui appartient à cette très longue liste d’avatars creusant la veine post-Ring en pensant que cela fait encore très peur et en essayant de mélanger les gros frissons et les tendances mélodramatiques. Primo, on est pétrifié d’ennui. Secundo, le scénario n’éveille que la niaiserie. De sa première à sa dernière image, ce spectacle grand-guignolesque recycle des ficelles impossibles et semble n’avoir bénéficié d’une exploitation en salles qu’à la faveur de l’été. À moins de vouloir sévèrement punir un petit cousin qui ne parle qu’en "kikoo-lol-mdr" que vous n’avez pas pu noyer à la mer, avouez que ça n’a pas grand intérêt. Le vrai gros problème (plus gros que les petits mais c’est déjà énorme), ce sont les acteurs, manifestement choisis pour leur incapacité à exprimer des émotions face caméra, qui se débattent comme des chèvres agonisantes dans une plate intrigue où chaque rebondissement épuise les résistances. Mais il y a pire : là où des Kiyoshi Kurosawa et Takashi Shimizu, cinéastes japonais spécialisés dans le genre et un brin retors sur les bords - le second ayant eu la bonne idée d’escroquer les amerloques - ont réussi à détourner les codes du genre pour livrer des films dialectiques qui ne ressemblent qu’à leurs obsessions, Masayuki Ochiai ne fait strictement rien. Ne cherche même pas à sauver les meubles avec le minimum syndical (mis à part deux cadres et trois mouvements de caméra, c’est le néant). On peut se consoler en se disant que dans l’art du foutage de gueule, au moins, il ne manque pas d’humour. Par ici la sortie...