Le 2 octobre 2018


Un shojo plein d’humour et de bons sentiments (ou presque !).
Résumé : Lycéenne populaire et bien décidé à se marier rapidement pour ne pas travailler, Kayo se la coule douce jusqu’à ce que son moi du futur, âgée de trente ans, lui apprenne qu’elle va finir seule ! Elle ne doit surtout pas laisser passer celui qu’elle aime en secret depuis qu’elle est enfant, et qui finira par se marier avec une autre. Une course contre la montre et contre l’amour s’engage...
Si l’action se déroulait à New York et que l’héroïne travaillait dans une grosse boîte au lieu du lycée, le succès du téléfilm américain serait assuré. Le scénario en a toute l’apparence, suave et sucré, mais a priori sans grande surprise pour le destin de Yako, qui semble vouée à conquérir celui qu’elle aime, et qui semble d’ailleurs l’aimer en retour. Et pourtant... en se dévoilant un peu plus, en commettant quelques bourdes monumentales, en se remémorant des épisodes de son passé, Yako est d’autant plus touchante, qu’elle n’est pas parfaite. Savamment égoïste, elle doit d’ailleurs affronter une adversaire qui est plutôt une « sainte », sportive sympa, un peu garçon manqué et peu soucieuse du regard des autres... Du coup, c’est l’héroïne qui a tout de la peste populaire, un peu calculatrice et superficielle sur les bords, le rôle qui revient normalement à l’ennemie. Cet inversement des rôles est assez plaisant, avec un jeune basketteur (on apprécie la dédicace « On n’est pas dans Slam Dunk ! ») doué et un peu réservé. L’introduction en fin de ce premier tome d’un quatrième larron, plutôt mystérieux et visiblement pas du bon côté, a le don d’intriguer davantage, et l’on se dit que tout ne sera finalement pas si rose et parfait que ça au final...
© Akata
Le dessin de Yakuso met en avant le côté humoristique de la série, avec une héroïne qui n’hésite pas à se prendre la tête avec son futur moi, cette dernière ne l’épargnant pas niveau critique et grimaces dans le dos. Forcément, les personnages sont beaux, plutôt charismatiques, l’ambiance basket façon One Tree Hill se révèle agréable, voire engageante, et les petits problèmes du lycée, avec en menace la solitude de la trentaine, fait évidemment toujours rire plutôt que pleurer. Petit bonus, les pages des chapitres contiennent des petits dessins qui sont des sortes de Post-it d’humeur de l’auteur, très sympa à lire et mignon à souhait !
Un bon shojo romance, avec des personnages qui paraissent solides, surtout pour durer six tomes. Cela promet de beaux moments de rire et pourquoi pas de tendresse, mais aussi des surprises, bonnes ou mauvaises pour les personnages, mais forcément douces pour le lecteur.