Le 2 mai 2020
Le long-métrage du réalisateur français Olivier Assayas, Cuban Network, est disponible en VOD depuis le 22 avril 2020. Inspiré de faits réels, ce thriller "hollywoodien", par son faste de moyens techniques et son casting, a obtenu le Prix du Festival Américain de Deauville 2019. Il a été aussi en compétition lors de la Mostra de Venise, la même année. Un prix et une sélection révélateurs !
- Réalisateur : Olivier Assayas
- Acteurs : Penélope Cruz, Gael García Bernal, Édgar Ramírez, Wagner Moura, Ana de Armas
- Genre : Thriller, Espionnage
- Nationalité : Espagnol, Français, Brésilien, Belge
- Distributeur : Memento Distribution, Orange Studio
- Durée : 2h07min
- VOD : 22 avril 2020
- Date de sortie : 29 janvier 2020
- Festival : Festival de Venise 2019
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Résumé : Début 90. Un groupe de Cubains installés à Miami met en place un réseau d’espionnage. Leur mission : infiltrer les groupuscules anti-castristes responsables d’attentats sur l’île.
Critique : Olivier Assayas, âgé de soixante-cinq ans, après quatre décennies de carrière et une filmographie très riche, s’essaie à un grand écart osé par rapport ce qu’il nous propose à l’accoutumée. En effet, Cuban Network, disponible en VOD, à l’achat ou à la location, depuis le 22 avril 2020, est loin d’être une chronique intimiste, une peinture sociétale, un coup de poing générationnel. C’est un film d’espionnage surprenant, à la genèse épique, qui se fonde sur des faits réels remontant à une vingtaine d’années, seulement.
Nous comprenons mieux les écueils rencontrés pour son tournage sur l’île même de Cuba, avec des autorités administratives -le politique n’étant jamais loin- ayant soufflé le chaud et le froid. Le film a le mérite de ne pas tomber dans le piège facile d’un manichéisme de salon, pour plaire à tout le monde, en embrassant la seule cause de l’Oncle Sam.
Cuban Network permet à Olivier Assayas, de mettre en avant, entre deux pays voisins mais ennemis, à savoir les Etats-Unis d’Amérique et Cuba, les péripéties de cinq agents secrets cubains à Miami, dépêchés sur place dans les années 90 et arrêtés en 1998. Il convient de noter que Miami est une ville à part aux Etats-Unis, puisque 52% des habitants y sont d’origine hispanique, dont la majorité en provenance de Cuba. Ceci s’explique, en partie, car l’île dite "muselée", n’est qu’à 360 kilomètres des plages idylliques, comme sur des cartes postales, de la Floride.
Olivier Assayas a puisé le scénario de son premier long-métrage hollywoodien, dans le livre de Fernando Morais, The Last Soldiers of the Cold War (Les Derniers soldats de la guerre froide), avec un traitement très factuel de cet ouvrage (ce qui permet de donner du rythme à son film qui couvre plusieurs années). Mais cette approche lui ôte une certaine profondeur : elle n’est pas totalement absente, mais elle est mise sur le banc des remplaçants. Un sacrifice sur l’autel du pur divertissement ? Cuban Network aurait pu littéralement s’appeler "Cuban Five" ou "Miami Five", comme le démantèlement du réseau d’infiltrés qui va éclater au grand jour et engendrer une affaire judiciaire retentissante, à rebondissements.
Ce long-métrage est l’occasion rêvée, pour Olivier Assayas, de s’entourer d’un casting de haut vol, pour ne pas de dire de classe internationale. Nous retiendrons deux noms : l’iconique Penélope Cruz et Édgar Ramírez qui avait déjà campé, sous la direction du même metteur en scène, Carlos dans le film du même nom (qui fut d’abord une mini-série pour Canal+) ; un rôle qui avait valu à cet acteur prometteur le César du meilleur espoir masculin en 2011. De surcroît, ce dernier est vénézuélien et nous savons les liens étroits -notamment économiques- qui lient Cuba et le Vénézuéla.
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