Le 5 février 2015
Un film foutraque, bizarre, illogique, hétéroclite, inégal, fascinant, étonnant ... entre autres.


- Réalisateur : Sergei Loban
- Acteurs : Piotr Mamonov, Stas Baretskiy, Aleksey Podolskiy
- Genre : Comédie, Comédie musicale, Musical
- Nationalité : Russe
- Editeur vidéo : Damned Distribution
- Durée : 3h30mn
- Date de sortie : 16 juillet 2014

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– Sortie DVD : le 9 décembre 2014
Un DVD minimal, mais dans une belle copie.
L’argument : Au sud de la Crimée, sur les plages de la mer Noire, quatre voyages, quatre quêtes - l’ amour, l’ amitié, le respect, l’ association -, quatre « losers » héroïques. Chacun d’eux est au centre d’un drame existentiel personnel, mais n’est qu’un personnage secondaire et banal dans le drame des autres. Dans un tourbillon passionnant, l’ humour absurde se mêle à l’ émotion, à la surprise, à l’émerveillement.
Le film : Gros succès en Russie, Shapito Show est une œuvre hybride et protéiforme qui accumule les superlatifs : la durée (3h30), le tournage (huit mois effectifs pendant trois ans de tournage), un mélange de styles, d’influences... On se retrouve un peu abasourdi devant ce fatras qui joue avec le kitsch et le sérieux, les effets de mode et des passages très classiques. Mais ce qui frappe surtout, c’est le kaléidoscope de citations : on reconnaît des traces de Shakespeare et Tchekhov, Schubert, mais aussi nombre de cinéastes convoqués en passant. De même la construction qui mêle des personnages de chaque partie dans des points de vue différents et explique ainsi de petites énigmes, s’inspire de Elephant de Gus Van Sant. Inégal forcément, le film contient assez de belles séquences pour réjouir l’œil et l’esprit. D’autant que, mine de rien, il embrasse avec vigueur de grands thèmes contemporains comme l’incommunicabilité, les rapports humains modifiés par la modernité et l’emprise du virtuel, thèmes nourris de réflexions sur les grands sujets annoncés par les titres des parties.
La critique : ICI
© Damned Distribution
Les suppléments :
Un court-métrage de Sergey Loban, Suck Banana, non sous-titré, qui, sous le prétexte d’une fête dans une entreprise, joue d’effets de montage. Ça tournoie, ça zoome, ça tremble, avec des mouvements de caméra à peine digne d’un amateur. L’intérêt nous a échappé. Les sous-titres des rares dialogues ou des chansons nous auraient-ils aidés à saisir le sel de ces 11 minutes frénétiques ?
L’image :
Ce que le DVD permet de mieux ; les différents éclairages sont parfaitement rendus. Du grain de peau à la surface de la mer, tout est clair, précis.
Le son :
La piste Dolby Digital 5.1 en vo restitue avec finesse aussi bien les dialogues que la musique ou le bruitage d’ambiance. La deuxième partie, qui joue sur ce que perçoivent les sourds, est remarquable