Kathryn Bolkovac, seule contre tous
Le 10 avril 2012
Basé sur des faits réels, ce premier long s’insurge contre l’inaction de l’ONU face au trafic sexuel qui sévit en Bosnie. Malgré son petit air de déjà-vu, il doit beaucoup à Rachel Weisz, absolument bouleversante en campant une fois encore le rôle d’une femme engagée.
- Réalisateur : Larysa Kondracki
- Acteurs : Monica Bellucci, Vanessa Redgrave , Rachel Weisz, David Strathairn
- Genre : Drame, Thriller
- Nationalité : Américain, Canadien, Allemand
- Durée : 1h52mn
- Titre original : The whistleblower
- Festival : BIFFF 2012
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Basé sur des faits réels, ce premier long s’insurge contre l’inaction de l’ONU face au trafic sexuel qui sévit en Bosnie. Malgré son petit air de déjà-vu, il doit beaucoup à Rachel Weisz, absolument bouleversante en campant une fois encore le rôle d’une femme engagée.
L’argument : L’histoire d’une femme flic du Nebraska, envoyée en Bosnie après la guerre et qui se retrouvera témoin d’un trafic sexuel scandaleux.
Notre avis : Déjà auteur d’un court-métrage, la Canadienne Larysa Kondracki décide de passer au format long pour y dénoncer une problématique qui, de par son origine, lui tient fortement à cœur ; à savoir le sort réservé à de nombreuses jeunes filles mineures ukrainiennes, lesquelles sont envoyées à l’étranger pour la prostitution. Le sujet de sa fiction s’offre à elle lorsque, par un concours de circonstances hasardeux, elle tombe sur le récit providentiel de Kathryn Bolkovac. Celui-ci relate le parcours exemplaire d’une citoyenne américaine, policière de son état (du Nebraska), décidée coûte que coûte, telle David contre Goliath, à démanteler un vaste réseau de prostitution sévissant en Bosnie-Herzégovine. Dépêchée sur les lieux en tant que Casque bleu pour l’ONU, la dénonciatrice (d’où le titre "The whistleblower") va s’en prendre à sa hiérarchie, faisant éclater au grand jour l’implication de certains hauts gradés. Tout débute lors d’une soirée dansante à Kiev, où deux amies rêvent d’un travail et d’une vie meilleure en Europe de l’Ouest. Le climat installé est immédiatement oppressant tant on ressent l’étau qui se ressert sur elles. Marchant sur les traces de Lilya 4-ever de prime abord, Seule contre tous s’en démarque rapidement pour s’inscrire dans la lignée des thrillers courageux, dans le style de Michael Clayton, s’évertuant à fustiger les injustices du monde dans lequel on vit. Cependant, malgré plein de bonnes intentions, la première chose venant directement à l’esprit tout au long de ce coup d’essai engagé ressemble à une légère impression de déjà-vu maintes fois chez Winterbottom : Welcome to Sarajevo pour la familiarité des lieux, mais plus encore Un cœur invaincu pour la pugnacité mise en œuvre dans le combat mené contre les dysfonctionnements de notre société. En dépit d’une mise en scène, somme toute classique, Seule contre tous vaut le déplacement pour l’interprétation irréprochable de Rachel Weisz qui fait écho au rôle qu’elle tenait dans The constant gardener. Rien que pour elle, on est prêts à tout ; même à la suivre n’importe où les yeux fermés...
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