Le 23 mars 2019
- Réalisateur : Ernesto Daranas
- Acteurs : Ron Perlman, Tomás Cao, Héctor Noas
- Distributeur : Bodega Films
- Genre : Comédie
- Nationalité : Américain, Cubain
- Date de sortie : 27 mars 2019
- Durée : 1h33min
Une œuvre poétique, qui manque parfois de rythme. A travers l’amitié de deux hommes, le film raconte l’histoire de deux pays reliés par une même idéologie politique.
Résumé : 1991 : la Guerre froide est terminée, l’URSS s’écroule. Sergeï, un cosmonaute russe reste coincé dans l’espace, oublié par les Soviétiques qui ont bien d’autres soucis sur Terre... À Cuba, à l’aide d’une fréquence radio, Sergio entre en contact par hasard avec Sergeï et va tout mettre en œuvre pour le ramener sur Terre. Mais sans le savoir, Sergio est sur écoute et espionné…
Notre avis : Ce joli film, émaillé de scènes poétiques, parvient à mêler la grande et la petite histoire. Nous sommes en 1991, le mur de Berlin s’est écroulé depuis deux ans, l’URSS de Gorbatchev, à l’agonie, vit l’ultime affront d’un coup d’Etat grotesque, fomenté par d’irréductibles nostalgiques du communisme. Mais l’ancien monde a vécu, que symbolise Sergeï, sorte de Youri Gagarine, condamné à l’attente, parce que l’instabilité politique de son pays l’oblige à demeurer dans son purgatoire orbital. Le scénario évoque immanquablement Good Bye, Lenin !, où l’héroïne vivait par la contrainte dans l’ignorance des changements advenus : coma pour l’une, éloignement pour l’autre, le retour sur Terre s’avère rude, même si, en l’occurrence l’œuvre de Daranas ne construit pas son propos sur une confrontation directe entre l’individu et la société. La remarque vaut autant pour Sergeï à qui femme et enfants manquent profondément que pour Sergio le Cubain, plein de rêves et d’idéaux déçus. Cette quête interrompue, chevillée à son marxisme militant, le conduit à appréhender le monde d’une autre manière, par la médiatisation du micro.
Copyright 2017, Mediaproducción, S.L.U, RTV Comercial, ICAIC
C’est ainsi que le Cubain et le Russe se rencontrent, partageant leur solitude personnelle et politique, tandis que le destin des deux pays se sépare, pour la première fois depuis des décennies. Cette relation à distance respectable, qui acquiert la force du symbole, constitue le principal intérêt du film, parfois sa faiblesse, dans la mesure où elle contraint la réalisation à des scènes statiques et répétitives. L’œuvre s’embarrasse également d’un personnage-espion, dont l’excitation paraît outrancière, à la mesure du châtiment final qui lui est infligé. Astucieux et poétique, on tient à le préciser, mais tout de même convenu.
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Sergio et Sergeï a les qualités et les défauts du film humaniste : généreux dans ses intentions, il n’évite pas toujours l’écueil des scènes à faire.
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