Scream 4 : Ghostface is back !
Le 3 août 2012
Toute l’équipe de Scream rempile pour un quatrième épisode qui n’a absolument pas à rougir des trois précédents volets de la série.
- Réalisateur : Wes Craven
- Acteurs : David Arquette, Neve Campbell, Emma Roberts, Hayden Panettiere, Courteney Cox, Lucy Hale
- Genre : Thriller, Épouvante-horreur, Slasher
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Société nouvelle de distribution (SND)
- Durée : 1h50mn
- Date télé : 25 août 2022 20:58
- Chaîne : Canal+ Cinéma
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 13 avril 2011
- Voir le dossier : La saga Scream
Résumé : Dix ans se sont écoulés depuis les terribles meurtres commis par Ghostface. Sidney Prescott est parvenue à tourner la page mais c’est tout de même avec appréhension qu’elle retourne à Woodsboro pour le lancement de son premier roman. Ses retrouvailles avec sa cousine Jill ainsi qu’avec le duo de choc Dewey et Gale seront de courtes durée : Ghostface est de retour mais cette fois-ci les règles vont changer.
Critique : Si Scream 3 remettait les compteurs à zéro (« Dans le troisième épisode, il n’y a plus de règles. »), Scream 4 se présente comme une mise au point, dont les trois personnages principaux (Neve Campbell, Courteney Cox et David Arquette) en seraient quelque part la conscience. Plus que jamais, la série poursuit ainsi sa réflexion sur l’impact des films d’horreur sur la jeunesse, une réflexion amorcée dès le premier épisode (nous étions en 1997). Nouvelle décennie, nouvelle adolescence et nouvelle vague de films d’horreur : Wes Craven et Kevin Williamson s’attaquent à ce vaste programme avec l’ironie qu’on leur connaît.
Dès la séquence d’ouverture, le ton est donné. Le réalisateur tourne en dérision la mode actuelle des remakes de film d’horreur, mais aussi son public, et pose un constat affligeant, pertinent et hilarant de l’état du cinéma horrifique d’aujourd’hui (via la série des Stab - les films inspirés des évènements qui ont frappé Sidney et ses amis). La séquence est pour le moins prodigieuse à tel point que le film a un peu de mal à rebondir après cela. Comme d’habitude, c’est un meurtre qui vient ouvrir les festivités et rétablir le lien entre les personnages bien connus de la série. Avant cela, on nous aura présenté les nouveaux venus, représentant chacun tout autant des bourreaux que des victimes potentiels. Comme à chaque fois, le scénario de Kevin Williamson se montre habile dans sa façon de semer le trouble, de déjouer tous nos pronostics. C’est aussi la force de cette série, ne jamais oublier d’être avant tout un divertissement de qualité. Sur ce point, c’est en partie réussi même s’il manque à Scream 4 des scènes à l’intensité digne des meilleurs moments d’angoisse de la saga (la célèbre séquence d’introduction du premier Scream ou celle du studio d’enregistrement dans Scream 2).
À travers les motivations du tueur, et en confrontant la jeune génération avec l’ancienne, Craven et Williamson pointent également du doigt les différences de point de vue de la société actuelle, par rapport à celle d’il y a plus de dix ans, face à la violence. Totalement au fait de son époque, le film y inclut aussi nouveaux médias (Internet en particulier) et nouvelles technologiques (Facebook, Twitter, caméra diffusant en streaming...) pour en montrer les dérives sur la jeunesse mais aussi sur le cinéma. L’un des personnages se balade constamment avec une caméra paluche autour de la tête et Craven donne ainsi l’impression de critiquer ces films d’horreur filmés à la première personne. Si le long-métrage tend à montrer l’évolution des mœurs d’une génération à l’autre, Scream 4 a la bonne idée de ne pas vouloir ridiculiser la plus ancienne. Au contraire, forts de leur expérience, nos héros se montrent plus sereins, plus calmes face aux meurtres atroces qui s’accumulent. Et si Dewey a de toute façon toujours un train de retard, Gale n’hésite quant à elle pas à se servir des nouvelles technologies pour démasquer le tueur alors que Sidney montre une réelle force de caractère. On pourrait reprocher à Craven son cynisme, ainsi que son mépris des remakes, mais le cinéaste fait preuve d’une telle autodérision (jouant là encore avec brio des mises en abîme) et d’une telle connaissance du genre qu’on peut difficilement le lui reprocher. Plus critique que novateur, le réalisateur se place il est vrai dans une position dangereuse. On attend forcément avec déjà beaucoup d’impatience le prochain volet...
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Jean-Patrick Géraud 14 avril 2011
Scream 4 - la critique
Ironie, cruauté, humour noir... on retrouve bien dans Scream 4 tout ce qui faisait la force des précédents épisodes. Il est vrai que le scénario ne s’embarrasse plus de vraisemblance et que l’utilisation des nouveaux médias n’est pas complètement mise à profit (à quoi sert la caméra cachée dans la scène du "meurtre" de Gale ?). Wes Craven abuse parfois du second degré (la réplique du flic agonisant, "fuck Bruce Willis", constitue une vraie maladresse), mais son film a le mérite de poser une question essentielle : le cinéma peut-il encore faire peur ? La réponse, bien entendu, est à chercher dans la saga des Stab et dans leur étrange pouvoir de fascination ou de perversion.
Frédéric Mignard 17 avril 2011
Scream 4 - la critique
Un petit hommage sympa aux slashers des années 90, avec une jolie texture visuelle. La nostalgie marche à fond, mais comme les trames originelles n’étaient déjà pas très élevées, on retrouve aussi les mêmes défauts. Jeu de piste du tueur avec les éventuels coupables dressés grossièrement, rebondissement final toujours aussi con...
Bref, ça passe facilement à voir. Mais s’oublie aussitôt. Et puis Neve Campbell en 2011, elle n’a plus beaucoup de charisme, ni même de présence.