Le 29 novembre 2005
Rencontre avec le président du festival.
– Pour tout savoir sur le festival Ciné-Jeune
Pour sa 23e édition, le Festival international de cinéma, Ciné-Jeune, s’est déroulé à Hirson. Le jury, composé de jeunes de toutes nationalités, a décerné le Grand Prix, le prix de la ville d’Hirson et le Prix du court métrage d’animation. Nous avons interviewé le président du festival, M. Robert Lefèvre, professeur à la retraite.
En quelques mots, pouvez-vous nous présenter le festival ? Qu’est-ce qui a motivé sa création ?
Le Festival Ciné-Jeune de l’Aisne prend le relais du Festival international de cinéma Jeune Public créé en 1983 et menacé de disparition en 2004. Il reste attaché à un cinéma de qualité destiné à sensibiliser le jeune public au septième art, mais a entrepris de renouveler la manifestation en la faisant rayonner sur tout le département de l’Aisne et en élargissant son programme vers tous les publics : scolaires de tous niveaux dans la journée, tous publics en soirée.
La composition du jury du festival est originale. Pourquoi ce choix ?
La spécificité du Ciné-Jeune est son jury jeune international composé d’adolescents de treize à seize ans, pour moitié locaux et pour moitié de pays étrangers. Il est conçu comme un creuset d’échanges au service de l’apprentissage critique mais aussi pour construire des relations fondées sur la connaissance et l’amitié hors tous préjugés. De plus, ce jury constitue un test grandeur nature pour les réalisateurs et producteurs.
Un commentaire sur la sélection 2005 et les résultats ?
Le programme du Festival s’articule autour de plusieurs rubriques complémentaires : une compétitions d’inédits courts et longs métrages, un panorama de films du répertoire et de création récente, une thématique (cette année "Le Voyage" à l’occasion de l’année Jules Verne), un genre (cette année le documentaire dans le cadre d’une démarche originale associant documentaire et fiction sur un même sujet vu sous des angles différents).
La sélection pour les compétitions s’est révélée être un bon cru avec des films ouvrant sur les cinémas du monde. Les prix sont allés à des films parfaitement différents : Viva Cuba pour le Grand Prix du jury jeune international, Blindgänger, pour le prix de la ville d’Hirson qui accueillait le festival pour la première fois.
Quel est l’impact de ce festival auprès des professionnels (notamment sur la carrière des films lauréats) et du grand public ?
Nous souhaitons bien sûr faire découvrir des films d’ailleurs ou oubliés de la grande distribution. Nous savons déjà que le Grand Prix, doté d’une subvention de 2500 € au profit du distributeur qui le diffusera en France, va sortir dans notre pays. D’autres films, comme Graveyard Island ont été remarqués et demandés par d’autres festivals (Rimousky au Québec, Ciné Junior 94). D’autre part, nous leur permettrons de poursuivre leur diffusion dans l’Aisne en les programmant dans des cinémas du département pour inaugurer leur sortie nationale.
Quels sont vos objectifs pour ce festival ?
Nos objectifs pour Ciné-Jeune de l’Aisne, c’est de faire un temps fort de l’activité cinématographique dans l’Aisne et notre région, de permettre la découverte de beaux films du monde entier pour le plus grand plaisir et l’enrichissement du spectateur y compris dans notre département rural dans des secteurs peu favorisés en équipements et offres culturels. Vive le septième art dans toute sa richesse et diversité, partout et pour tous.
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