Le 17 juin 2020
René la canne, célèbre gangster qui a fait ses "débuts" sous l’Occupation rencontre Jacques Marchand, policier non conventionnel. Un choix de mise en scène burlesque, non maîtrisée et plutôt malvenu, ne cadre pas tout avec cette histoire (vraie) sur le grand banditisme sous l’Occupation.


- Réalisateur : Francis Girod
- Acteurs : Gérard Depardieu, Michel Piccoli, Sylvia Kristel, Jean Carmet, Jacques Jouanneau
- Genre : Comédie policière
- Nationalité : Français
- Distributeur : AMLF Distribution
- Durée : 1h37mn
- Date de sortie : 16 février 1977

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Résumé : En 1942, René Bornier dit "René la canne" (Gérard Depardieu), repris de justice qui se fait passer pour un malade psychiatrique rencontre à l’asile Jacques Marchand (Michel Piccoli), policier lui même interné. En voulant s’évader ensemble, ils vont être pris par les allemands et être envoyés en Allemagne dans le cadre du STO (Service du Travail Obligatoire).
Critique : Tiré du roman de Roger Borniche (1919-2020), ancien policier reconverti dans l’écriture, et adapté par le cinéaste avec Jacques Rouffio, le film, qui aurait pu être une reconstitution très sérieuse de cette histoire vraie, a été transformé en farce pour le moins indigeste.
Parmi les pires scènes, celles qui se déroulent en Allemagne sombrent dans un ridicule plus indescriptible qu’invraisemblable. On se demande quelle en était l’intention : rendre hommage à certains films burlesques muets ? Trouver un ton inédit et original de pantalonnade, pour décrire la guerre et ses conséquences ? Bâcler un film de commande ? Si les producteurs attendaient un traitement comparable au Flic Story de Jacques Deray, tourné deux ans plus tôt, lui aussi adapté de Roger Borniche, ils ont dû en être pour leurs frais !
On ne se retrouve pas du tout les années quarante dans cette reconstitution, ni dans l’ambiance, ni dans les comportements. La mise en scène nous gratifie, en plus, de raccourcis pour le moins surprenants pour ne pas dire incompréhensible.
Le trio que composent les acteurs principaux (Gérard Depardieu, Michel Piccoli et Sylvia Kristel), s’il s’est amusé au tournage peut-être, passe son temps à gesticuler inutilement et à proclamer son texte de manière outrancière.
On a franchement connu les auteurs, comme les interprètes, beaucoup plus inspirés !
Reste une qualité apportée aux costumes, dus à Jacques Fontenay, aux décors de Jean-Jacques Caziot, et une musique d’Ennio Morricone qui n’est jamais anodine.