Le 26 août 2004
- Acteur : Julie Depardieu
Loin de ses poules et ses courgettes, Julie Depardieu privilégie les rapports humains. Entretien avec "la fille de...", sur le Podium de Yann Moix.
Loin de ses poules et ses courgettes, Julie Depardieu privilégie les rapports humains. Entretien avec "la fille de...", sur le Podium de Yann Moix.
Comment avez-vous rencontré Yann Moix ?
C’était dans un bar, une nuit. J’étais encore à la fac. Yann draguait la fille avec qui j’étais. Puis nous avons commencé à entretenir des rapports téléphoniques aigus. Il m’énervait à toujours vouloir me faire jouer la comédie. Moi, ce que je voulais faire c’était de la mise en scène d’opéra ! Puis il m’a fait jouer dans son court métrage il y a quelques années. A l’époque il ne savait pas encore que j’étais "la fille de..." (rires) Pour Podium, il m’a appelée à la dernière minute. Mais j’avais déjà eu des échos par le bouche à oreille. Les gens me disaient "tu joues dans le film de Yann Moix ?" et moi je n’étais pas encore au courant ! (rires)
Comment s’est passé votre relation avec Benoît Poelvorde ?
Benoît est un génie. On a ri à fond. On a dû renoncer à certaines scènes délirantes pour le bien du film. Benoît a parfaitement bien incarné l’obsessionnel dont la passion est comme une drogue néfaste.
Vous avez dit que Véronique (la femme de Bernard dans Podium - ndlr) vous ressemblait. Vous êtes aussi intransigeante dans la vie ?
C’est pour son bien que Véro agit ainsi ! Son obsession pour Claude François c’est comme une drogue. C’est une catastrophe pour son couple et pour son môme. Si j’aimais quelqu’un comme Bernard Frédéric, je pense que oui, je réagirais comme Véro. Pour mes rôles j’ai toujours l’habitude de tirer quelque chose de moi-même. Je ne crois pas aux rôles de composition. Je pense qu’on fait avec ce qu’on a. Mais à la différence de Véronique dans le film, moi je n’ai pas tellement de rêves matériels. Je vis simplement à la campagne avec mes poules et mes courgettes (rires). J’aime la nature et mon activité préférée est le jardinage !
Qu’est-ce qui vous motive pour accepter un film ?
En premier lieu le projet et celui qui l’écrit. Le personnage à jouer arrive en second plan. J’aime bien avoir une vision d’ensemble, participer à un projet. Particulièrement à un projet humain. Je ne suis pas spécialement carriériste, donc je me laisse le choix de travailler avec des gens avec qui j’ai de vrais rapports humains.
Quelle scène de Podium vous a semblé la plus difficile à jouer ?
Celle où je pleure devant la télévision à la fin ! Je ne voyais pas les images que voient les spectateurs, et je devais imaginer la scène dans une ambiance plus que rigolarde... Mais il y a un bon truc pour ça : les oignons. Je trouve qu’il est difficile de pleurer au cinéma, cela me semble un peu... obscène.
Pour finir, vous êtes plutôt Claude François ou Julien Clerc ?
Beethoven ! (rires) Pour être consensuelle, je vais répondre : les deux... (sourire)
Propos recueillis à Paris en juillet 2004
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.