Wenthworth Malheur
Le 7 décembre 2008
Cette saison honnête, quoique dix crans en dessous des deux précédentes, est marquée par une esthétique et un scénario cheap dignes des séries B d’action des années 80-90.
- Réalisateur : Divers
- Acteurs : Dominic Purcell, Robert Knepper, Wentworth Miller, Chris Vance, Robert Wisdom
- Genre : Thriller, Série télé
- Nationalité : Américain
- : Fox Pathé Europa
- Plus d'informations : Le portrait de Theodore Bagwell
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– Durée : 9h40mn (13X45mn)
Cette saison honnête, quoique dix crans en dessous des deux précédentes, est marquée par une esthétique et un scénario cheap dignes des séries B d’action des années 80-90.
L’argument : L’évasion de la prison de Fox River n’était qu’une simple première étape
Désormais, Michael Scofield doit se battre pour survivre au sein de Sona, une infernale prison panaméenne dans laquelle la seule règle est la violence, et la seule échappatoire est la mort
pourtant, Lincoln Burrows doit trouver un moyen de faire évader son jeune frère afin de secourir son fils L.J. et Sarah, tous deux kidnappés, qui se retrouvent menacés à leur tour.
Notre avis : Lancé en 2005, Prison Break est apparu comme l’une des séries les plus intrigantes et les plus originales du petit écran, offrant à la Fox, aux USA, et à M6, en France, des records d’audience bien mérités. Après une deuxième saison toute aussi rocambolesque concluant de nombreux points de l’intrigue originelle, les Américains ont pu commencer à découvrir le troisième volet de la saga carcérale en septembre 2007. Mais loin des 22 épisodes de coutume, cette saison a été écourtée de 9 segments en raison de la grève historique des scénaristes, grève aux échos également qualitatifs puisqu’au niveau du scénario, l’inspiration est au réchauffé : on nous propose un retour peu probant aux fondements pénitenciers de la série. Ainsi 12 des 13 épisodes proposés tournent en rond dans une prison de Panama, de laquelle Michael Scofield doit s’échapper pour sauver son amie Sara et son neveu, tous deux kidnappés par le Cartel. L’objectif est par conséquent quasi identique à celui de la première saison, puisqu’à l’époque, Scofield s’était fait emprisonner pour organiser de l’intérieur la fuite de son frère, condamné à la chaise électrique. L’évasion d’une forteresse inviolable... on connaît l’histoire, seul le cadre change. Exit les USA, welcome to Panama. Cependant ici le script est dépourvu de toutes les subtilités narratives qui faisaient la force de la série initiale. Les incohérences s’enchaînent, comme si rien ne semblait avoir été développé et maturé à l’avance (c’est que Gueule d’ange se retrouve enfermé avec T-Bag, Bellick and Mahone pour ne pas trop dépayser les fans des épisodes précédents, no comment !).
Ecrit probablement au jour le jour, cet avatar redondant et besogneux frappe également par son côté série B des années 80/90. Les personnages pataugent dans une prison crasseuse de pacotille, désertée par les autorités qui l’ont abandonnée aux pires détenus. Ceux-ci vivent repliés dans cette forteresse de haine, à cellule ouvertes, ravitaillés ponctuellement, comme des bêtes. A fond dans la testostérone, ce postulat qui convie le spectateur à des éclats de violence, rappelle un peu le cinéma bourrin de Carpenter non seulement dans l’idée de départ (plus ou moins empruntée à Escape from L.A.), mais également dans l’esthétique bon marché des éclairages chauds. Certes, le cliché carte postale n’est jamais très loin (qu’est-ce qu’on transpire à Panama !), mais finalement ce détour dans le bis pisseux représente le plus attractif de cette déception. Loin de la saga friquée et minutieuse des premiers jours, Prison break 3 est devenu un peu le nanar de luxe de la série télé. Un statut surprenant, déconcertant, mais qui finalement ne lui va pas si mal. Après tout, on se laisse encore une fois happé par le semblant d’intrigue, comme au bon vieux temps, tout en se demandant par quelles pirouettes les scénaristes pourront se sortir de la mélasse avec la quatrième et ultime saison de ce mythe télévisuel.
© 2008 Fox Pathé Europa
Le Blu-ray
Outre l’édition DVD, Fox a eu l’excellente idée de sortir la saison 3 en coffret blu-ray, contrairement à la deuxième, qui, en France, n’a pas connu les honneurs de la haute définition.
Les suppléments
Quelques petits trucs ici et là sont proposés pour satisfaire les fans de la série. Le seront-ils ? On en doute, au vu de l’indigence généralisée des bonus.
Episode exclusif (13 minutes), malgré son intitulé, n’est pas un épisode inédit, mais un making-of sommaire autour des scènes d’évasion de l’avant-dernier épisode.
Saison 3 : Survivre (17 minutes) fait office de featurette promotionnelle dans la plus grande tradition du genre. Les interviews des uns et des autres se mélangent aux extraits d’épisodes. On nage dans le télévisuel standard.
Prises du réalisateur (40 minutes) est le seul supplément consistant ; il nous permet de découvrir la conception et le tournage de 13 scènes, des costumes au décors, en passant par le montage.
Enfin, Entre les prises présente 7 mini interviews d’acteurs, de moins de 2 minutes chacune. Un bonus aussi superficiel qu’inutile.
Image & son
Un bain de haute définition salvateur ! L’image, perpétuée par un transfert AVC/1080P, est resplendissante et ne présente aucun défaut de compression. On baigne dans le détail permanent et la restitution fine de couleurs chaudes. Un délice pour les yeux, amenés à se perdre dans la profondeur de champ.
La piste originale bénéficie d’un encodage DTS HD Master Audio nettement supérieur au mixage DTS de la piste française. Multipliant les effets, cette saison gagne à être vue en V.O. pour l’amplitude des sons. C’est bruyant, fracassant, tonitruant, en tout cas plus puissant que sur la piste V.F., qui est cependant tout à fait honorable, à condition de fermer les oreilles sur le doublage et le générique « djeune ».
© 2008 Fox Pathé Europa
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