À la poursuite de Leonardo
Le 27 septembre 2021
Un documentariste présente un film engagé sur le réchauffement climatique et son projet de thriller écologique dont la tête d’affiche pourrait être Léonardo DiCaprio.
- Réalisateur : Luc Marescot
- Acteurs : Antoine de Maximy, Francis Hallé, Nicolas Hulot
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Distributeur : Destiny Films
- Durée : 1h35mn
- Date de sortie : 29 septembre 2021
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Résumé : Pour aider Francis Hallé dans son combat pour sauvegarder les dernières forêts tropicales, un documentariste passionné de nature décide de réaliser son premier film de cinéma : "The Botanist", un thriller écologique avec Leonardo DiCaprio. Il trace son chemin avec malice, obstination, et découvre, avec candeur, les arcanes du septième art. Même s’il ne lâche jamais rien, son film existera-t-il un jour ?
Critique : Léonardo DiCaprio en sauveur de la faune et de la flore dans un thriller écologique. C’est le projet défendu par Luc Marescot, réalisateur de documentaires depuis une trentaine d’années qui, à la suite d’une rencontre avec le botaniste et expert des forêts primaires Francis Hallé lors d’une mission scientifique, se met en tête de proposer une œuvre de fiction qui serait le reflet de l’urgence climatique et alerterait sur les dangers de la déforestation. Il pense qu’un public qui serait en contact avec la nature aurait forcément envie de la protéger ; et pour sensibiliser, quel meilleur vecteur que le septième art ?
Cinéaste et cinéphile, Luc Marescot a conscience que le cinéma a un impact considérable sur le grand public et l’imaginaire collectif, à l’instar d’Avatar (2009), qui suit les habitants de la planète Pandora et leur relation fusionnelle avec la nature. Avant le succès mondial du film de James Cameron, c’est le drame Blood Diamond qui avait contribué à faire chuter le trafic illégal de diamants de 15% dès sa sortie. Que dire également du documentaire américain de David Guggenheim, Une vérité qui dérange, qui après sa sélection au Festival de Cannes, a remporté l’Oscar du meilleur documentaire en 2007 ? Le film, qui a participé à une vaste campagne de sensibilisation sur le réchauffement climatique, avait alors bénéficié de la cote de popularité d’Al Gore, ancien vice-président des États-Unis et prix Nobel de la paix en 2007.
- Copyright Destiny Films
Fort de ce constat et conscient de l’urgence, Luc Marescot a alors l’idée d’un thriller écologique, The Botanist, qui permettrait d’endiguer la déforestation. Les films ayant plus d’impact lorsqu’ils sont joués par des acteurs à la renommée planétaire, c’est Léonardo DiCaprio qui interpréterait le rôle du botaniste en colère ; un choix cohérent lorsque l’on connaît l’engagement de l’acteur, qui a notamment coproduit le film documentaire Avant le déluge de Fisher Stevens, en 2016.
Poumon vert et tapis rouge expose les difficultés d’un homme engagé qui, certain de tenir une bonne idée et de mener un projet nécessaire, va se heurter aux méandres de l’industrie, qui ne lui cachera pas qu’il lui manque trois choses essentielles : l’expérience en tant que réalisateur de fiction, des acteurs bankables au casting, et surtout le budget. La bonne volonté de Luc Marescot se heurte à une industrie souvent hermétique, qui ferme ses portes aux doux rêveurs qui n’ont ni le réseau nécessaire ni les bons codes.
- Copyright Destiny Films
Le film expose ainsi les différentes étapes de création d’un long-métrage de fiction par un documentariste qui n’a jamais écrit de scénario. La nature n’est jamais loin, puisque des extraits de ses documentaires, des images également tournées en pleine forêt permettent au spectateur de respirer, rappelant subtilement l’apaisement que l’on peut trouver au milieu des arbres. Une attention toute particulière a été portée sur le son, Poumon vert et tapis rouge étant d’abord un film sonore, entre les chants des oiseaux, le vent dans les feuilles, et ces petits bruits mystérieux qui donnent à la forêt son caractère mystique. La caméra experte de Luc Marescot rend compte de ce murmure apaisant et présente une nature vivante, mettant en lumière une tranquillité détruite par le son des tronçonneuses.
- Copyright Destiny Films
Ces passages, tournés en pleine nature, sont les seuls plans du film où la caméra ne tremble pas, rappelant l’expérience de documentariste d’un réalisateur en terrain connu ; tournées caméra à l’épaule ou avec un portable, les scènes qui évoquent la laborieuse préparation du Botanist ne cachent pas qu’en tant que réalisateur de fiction, Luc Marescot est débutant.
Poumon vert et tapis rouge suit le réalisateur au fil de ses rencontres avec des figures du cinéma, parmi lesquelles des acteurs (Juliette Binoche, Edouard Baer), des réalisateurs (Mehdi Ben Attia, Jérôme Salle), des producteurs comme Jacques Perrin et Jean-François Camilleri, président de Disney France, que le projet pourrait intéresser pour Disneynature, branche du studio Walt Disney Pictures… Il expose également des figures directement concernées par la déforestation, comme Mundiya Kepanga, chef papou qui s’insurge contre les pays voisins de la Papouasie-Nouvelle Guinée, qui exportent les arbres de son pays pour planter des palmiers à huile.
D’un enthousiasme communicatif, d’une volonté à toute épreuve, Luc Marescot nous entraîne dans son projet, le présentant comme un beau rêve qui apporterait une pierre de plus à l’édifice de vaste plan de sauvetage de notre planète. Souhaitons-lui de réussir !
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