Frères des arbres - Marc Dozier, Luc Marescot - critique

Critique : Le chef parcourt son pays pour nous raconter l’histoire de sa tribu, sa philosophie de vie. On suit aussi ses actions toujours pacifiques pour ralentir la déforestation à défaut de l’éradiquer. De plus, il incite les habitants à se tourner vers d’autres activités qui sont sans danger pour la nature.
En même temps, il nous faut découvrir la richesse de la biodiversité locale : de nombreux arbres, oiseaux ou insectes que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Il est aussi devenu un ambassadeur des peuples autochtones en parcourant le monde, participant à de grandes rencontres mondiales en faveur de la défense de l’environnement. Sans se départir de sa bonhomie, il pointe du doigt les incohérences du monde occidental, et souligne l’obligation qui est celle de l’Humanité toute entière de protéger la forêt primaire, dont sa survie dépend.
Plus passeur, que dénonciateur, il a donné plusieurs de ses coiffures, articles précieux dans sa culture, à des musées prestigieux, pour faire connaître sa culture écologique. Le premier a été offert, lors d’une cérémonie officielle au musée de l’Homme à Paris.
À l’occasion de ses voyages, il n’est pas peu fier d’avoir rencontrer Robert Redford, lui-aussi grand défenseur de l’écologie.

Un documentaire passionnant et formateur, qui prône une écologie non culpabilisante et nous fait découvrir un humaniste qui ne manque pas d’abattage.

Notes : Le chef Papou Mundiya Kepanga était présent dans l’Eure fin avril et début mai pour présenter le film, avec Marc Dozier l’un des réalisateurs qui officiait comme traducteur, dans le cadre du festival "Anthroposcènes", organisé par la scène nationale d’Évreux le Tangram. L’une des projections, gratuite et ouverte à tous, s’est ainsi déroulée à la ludo-médiathèque d’Etrepagny le 30 avril.