Le 24 novembre 2014
- Plus d'informations : Le site officiel
- Festival : Paris International Film Festival : PIFFF 2014
Après l’Etrange Festival et avant Gérardmer, le PIFFF s’est intercalé avec une programmation qui a révélé ou confirmé quelques titres intéressants.
Après l’Etrange Festival et avant Gérardmer, le PIFFF s’est intercalé avec une programmation qui a révélé ou confirmé quelques titres intéressants.
Le festival du film fantastique de Paris n’a peut-être pas encore la fougue des grandes manifestations du cinéma de genre, notamment dans l’ambiance très réservée du public, mais il en est encore à ses balbutiements dans un univers cloisonné où chaque grand festival historique collecte les plus gros titres. Pas facile de sélectionner des inédits ou des premières alors que, cette année, l’Etrange Festival célébrait ses 20 ans d’un côté et que Gérardmer achève plus ou moins sa programmation... Toutefois, si le PIFFF 2014 a pu décevoir (le film d’ouverture de Miike n’avait tout simplement pas sa place pour lancer les festivités fantastiques quand il ne contient aucun des éléments recherchés par les amateurs du genre appâté par un visuel orientant la grand-messe vers l’horreur, si l’on a pu trouver certains titres un peu longuets (comme l’espagnol Shrew’s nest qui ne vaut que pour son twist final), l’on peut noter des révélations comme l’étonnant Starry Eyes, coup de foudre, qui a tout du film culte en devenir, entre l’horreur radicale d’un Martyrs et la folie audacieuse d’un Cronenberg vintage des années 70.
On apprécie les programmations en compétition (Alléluia, désaxé et donc forcément culte) ou non (Réveil dans la Terreur de Ted Kotcheff, Night Call), vus ou revus dans d’autres festivals, certes, qui collent à une actualité salle, ce qui est également essentiel pour un festival. Cela ne sera d’ailleurs jamais le cas avec le sympathique film néo-zélandais Housebound, voué au DTV, ou au ronflant et prévisible Prédestination, lui aussi "prédestiné", en France, pour le marché de la vidéo, en l’occurrence chez Sony, malgré la présence d’Ethan Hawke qui retrouvait pour l’occasion les réals de Daybreaker.
Lors d’une édition caractérisée par des réalisations en binôme, l’Oeil d’or du Long Métrage, est revenu à Spring de Justin Benson et Aaron Moorhead, duo remarqué sur la franchise des V/H/S, et présent lors de la remise des prix. Nous n’avons pas vu le film, mais les échos glanés ici et là sont tout simplement alléchants concernant cet hommage aux grandes heures du cinéma d’épouvante italien.
Le Prix du Jury Ciné + Frisson est revenu à Alleluia de Fabrice du Welz. Le cinéaste, très apprécié dans le microcosme, était dans son élément. L’esprit de démence de son film s’insinue durablement dans les esprits, au risque de les secouer ; il tentera sa chance dans nos cinémas à partir du 26 novembre. L’éditeur Carlotta distribuera... Une première.
On notera que le film d’épouvante de Kevin Smith (Clerks), Tusk, a eu l’honneur de clôturer le festival dans l’attente d’une sortie en vidéo, encore chez Sony, prévue en mars 2015.
Bref, encore un grand merci à toute l’équipe du PIFFF pour cette édition chaleureuse. En 2015, pour les 5 ans, il sera déjà l’heure du bilan et on le souhaite bon pour la diversité du cinéma de genre en France, dont on aimerait tant qu’il soit représenté par autre chose qu’Annabelle dans nos multiplexes.
Galerie Photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.