Personal Shopper : Assayas retrouve Kristen Stewart, en compète à Cannes

Habitué de la Croisette mais étrangement jamais palmé d’or, Olivier Assayas revient en compétition avec Personal Shopper, thriller fantastique emmené par Kristen Stewart.

L’argument : Maureen, une jeune américaine à Paris, s’occupe de la garde-robe d’une célébrité très médiatisée. C’est un travail qu’elle n’apprécie guère, mais elle n’a pas trouvé mieux pour payer son séjour, elle qui attend que se manifeste l’esprit de Lewis, son frère jumeau récemment disparu. Bientôt, elle se met à recevoir sur son portable d’étranges messages anonymes...

Notes : Kristen Stewart, "l’une des reines de Cannes", comme s’enthousiasmait Thierry Frémeaux le 14 avril ? Indéniablement. Non contente de faire ses premiers pas dans un film de Woody Allen (Café Society, qui fera l’ouverture du festival), l’actrice tient le premier rôle du nouveau Olivier Assayas, sélectionné pour la course à la Palme d’or. Elle figurait déjà dans un film en compétition du festival de Cannes en 2012 (Sur la route, de Walter Salles), puis en 2014 dans le précédent long métrage d’Assayas : Sils Maria. À savoir si cette nouvelle collaboration li vaudra un prix d’interprétation.

On notera, toujours côté casting, la présence de Lars Eidinger, acteur allemand bestial croisé dans Sils Maria, mais surtout connu pour ses interprétations de nombreuses pièces de Shakespeare. Sans compter celle d’Anders Danielsen Lie, chouchou norvégien du réalisateur Joachim Trier récemment aperçu dans Ce sentiment de l’été.

Souvent sélectionné mais rarement primé, Olivier Assayas pourrait cette année lui aussi décrocher une récompense. Celui-ci avait fait partie du jury des longs métrages du Festival de Cannes 2011, alors sous la présidence de Robert de Niro. Quoi qu’il en soit, l’intrigue teintée de drame fantastique de Personal Shopper a de quoi intriguer. En 2014 avec Sils Maria, une dimension onirique et irréelle tendait déjà à nimber le film et les acteurs dans un flou nébuleux. Fort de ce savoir-faire et de cette aisance à peindre des atmosphères poétiques mais oppressantes, le réalisateur d’Irma Vep pourrait faire mouche.