Romance
Le 8 octobre 2002
Sophie Marceau fait sa catharsis et... aligne clichés sur clichés.
- Réalisateur : Sophie Marceau
- Acteurs : Judith Godrèche, Niels Arestrup
- Genre : Romance
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : Studiocanal
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– Durée : 1h38mn
Sophie Marceau fait sa catharsis et... aligne clichés sur clichés.
Ce film méritait-il qu’on en parle ? Beaucoup d’hésitations... et puis finalement, quand un acteur passe derrière la caméra, on est toujours intrigué, intéressé. Si Nicole Garciaa prouvé avec Place Vendôme, Le Fils préféré et dernièrement L’Adversaire que l’on pouvait changer de peau, Sophie Marceau déçoit avec son premier long métrage.
Parlez-moi d’amour relate la vie de couple difficile de Justine (Judith Godrèche) et Richard (Niels Arestrup). Ils ont trois enfants, quinze ans de vie commune et de plus en plus de mal à vivre ensemble. Leur séparation est inévitable.
La première scène s’ouvre sur Justine cavalant pour réveiller les enfants, les préparer pour l’école, etc. Ambiance assez glauque, surprenante et là, on se dit "tiens, on ne voyait pas Marceau mettre en place ce genre d’atmosphère, intéressant..." Malheureusement, on déchante très vite. Si les dix premières minutes sont assez bien menées, la suite est véritablement catastrophique.
Sophie aligne cliché sur cliché. Quand Justine va mal, il pleut toujours à verse. Le long travelling avant sur Richard, seul, sur la plage, pensif au lever du jour est un must. Les flash-back quand Justine pense à son enfance sont en surexposition pour bien signifier la différence avec la réalité. Et passons sur la jeune ingénue, violoniste, qui au beau milieu d’une soirée s’isole pour enlever ses chaussures trop hautes et, se croyant seule, joue à la marelle (à son âge !), alors que Richard, ô surprise, l’observe, charmé par cette naïveté si touchante. On aurait presque envie de rire. Justine (une Judith Godrèche qui comme toujours en fait trop) pleurniche tout au long du film, ce qui est terriblement exaspérant.
Quant à la scène d’ouverture, elle n’est là que pour mieux créer le contraste avec une seconde scène pratiquement identique mais filmée dans la lumière. Noir : ça va pas. Lumière : ça va beaucoup mieux.
Bien sûr cette histoire d’une jeune femme mariée à un homme de vingt ans son aîné qui écrit des livrets d’opéra, n’est pas sans rappeler la relation de Sophie Marceau et d’Andrzej Zulawski. Bien sûr on comprend que faire un film ou écrire un livre permette à un auteur d’exorciser sa propre vie. Beaucoup de belles oeuvres sont nées de la souffrance de leur créateur. Parlez-moi d’amour a peut être eu une fonction libératrice pour la jeune femme, mais il faut bien reconnaître qu’il n’apporte rien au spectateur.
Les Canadiens ont remis à Sophie Marceau le prix de la mise en scène au festival de Montréal qui s’est achevé le 2 septembre. Ont-ils vraiment vu le même film ?
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