Crédit photo : Grand Palais

Notre avis : Sous cette belle verrière du Grand Palais s’étaient donc réunis plusieurs dizaines de galeristes du monde entier, venus célébrer la photographie, un art en vogue, notamment grâce à la popularité d’Instagram, mais qui est rarement mis en avant au sein des établissements culturels parisiens.

Chaque année, Paris Photo donne l’occasion de découvrir des créateurs des styles, de nouvelles pratiques, et d’observer surtout à quel point la photographie est un art divers. Si l’on part des classiques de Man Ray, aux constructions presque industrielles, la "photo" est bien plus qu’un moyen de montrer le beau.

Crédit photo : Grand Palais

Elle interroge, elle choque, elle est souvent déroutante d’ailleurs, ce soir-là au Grand Palais, lorsqu’elle perturbe les codes iconographiques bien ancrés dans nos esprits. L’absence de symétrie, le relief, ou encore l’interdit, sont des thèmes présents aux murs de presque chaque stand de cette foire feutrée.

Crédit photo : Grand Palais

Nous avons tout particulièrement apprécié la scénographie de la salle Warhol, qu’il aurait probablement adorée, ainsi que certaines séries de portraits fameux, que nous avons retrouvées avec plaisir (Barbra Streisand, Martin Luther King...)
Notons aussi l’intelligence des organisateurs, qui ont isolé les corners publicitaires, afin de faire de Paris Photo, avant tout, un événement artistique de pointe.
Au sein d’une telle diversité d’œuvres, il est difficile de retenir des photographes particulièrement marquants, ou des pièces sortant réellement du lot. Il est juste assez exceptionnel de déambuler au cœur de ces amateurs d’art, pour certains marchands, de ces passionnés et de ces curieux, un temps admiratifs, un temps rebutés, par ces clichés d’une grande puissance.

Paris Photo est réellement une expérience à part, celle d’un moment suspendu, source de multiples questionnements sur la production artistique.

Crédit photo : Grand Palais