Pan Nalin ou quand on veut on peut

Comment le fils d’un pauvre marchand de thé a réussi à concrétiser son rêve.

Sacré phénomène que Pandya Nalinkumar Ramniklal, dit Pan Nalin pour faire plus simple. Complètement en marge de tout ce qu’on imagine sur la société indienne figée dans ses castes. Voilà un petit garçon, fils d’une marchand de thé très pauvre, qui se prend d’amour pour le septième art et parvient, à la force du poignet, à entrer dans une prestigieuse école de design et communication visuelle. Sans faiblir, il trace sa route : organisation de rétrospectives du cinéma qu’il aime (Godard, Bergman, Kurosawa, Buñuel), premiers courts métrages et petits films d’animation. On le remarque, il part pour Bombay où il gagne sa vie dans la publicité et crée sa propre société de production. Après avoir voyagé en Occident, il se rend dans les régions himalayennes. Ce sera le déclic.
La spiritualité de ces contrées va nourrir son œuvre encore en gestation. En 2001, après de nombreux documentaires de télévision, il parvient enfin à réaliser son premier long métrage, Samsara, l’histoire d’un jeune moine bouddiste qui quitte son monastère pour rejoindre le monde des hommes. En 2005, ce sera Ayurveda, un documentaire sur la médecine la plus ancienne du monde. Puis en 2007 La vallée des fleurs, une histoire d’amour impossible où il marie le Tibet immémorial à la folie des nuits tokyoïtes.
Depuis douze ans, Pan Nalin partage sa vie entre la France et l’Inde. Il prépare actuellement un film ayant pour sujet les arts martiaux.

Filmographie

– Samsara (2001)
– Ayurveda (2005)
– La vallée des fleurs (2007)