Orbitaria T3 - La chronique BD

Résumé :

Al pilote donc un énorme Orbitaria – comprenez mecha immense servant même de ville à des milliers d’habitants – mais le voilà en plein combat contre un autre Orbitaria, répondant au joli nom de "Pays Nocturne des Cendres". De telles machines, quand elles se heurtent, mettent en jeu d’énormes quantités d’énergie qu’il est inconcevable de penser que le combat va se résoudre en deux secondes. Et effectivement, il s’en passe des choses entre les échanges de coups sismiques alors qu’à l’horizon, une troisième forme pointe le bout de son nez métallique...

Notre avis :

L’action continue. Nous avions laissé Al en plein combat, nous le retrouvons en plein pique-nique avec ses amis. Ellipse entre les deux tomes ? Non, juste un moment d’absence de Al. Après deux pages de texte vous présentant les Orbitaria et les principaux personnages de cette série, l’histoire reprend, l’affrontement aussi. On pourrait s’attendre à du combat classique de Mécha, mais le tome précédent nous a rappelé à l’ordre et a fait voler en éclat cette appréhension. Les combats sont titanesques et nécessitent des stratégies à long terme. Le temps de hisser le bras d’un de ces orbitaria implique le travail de tout l’équipage d’un porte-avion.
Et comme on est à l’échelle macroscopique, les tactiques de combat se complètent, à côté de ces robots, des assauts d’infanterie et d’artillerie qui vous laisseront quelques surprises.
Comment tout cela va-t-il se résoudre ? En effet, en fermant le tome 3, vous vous direz forcément « impossible de boucler ça au prochain tome, l’histoire commence à peine ! »
Et du coup, c’est bien ce que nous craignons : que cette série prévue en quatre tomes ne soit en fait qu’une ouverture vers d’autres aventures et que l’histoire ne finisse pas vraiment ou alors qu’elle se conclut en queue de poisson.

Notons, pour notre plus grand plaisir, des citations qui émaillent l’ensemble de la série. Issue du livre Utopia de Thomas More, elles vous plongent – paradoxalement, car ce roman date du seizième siècle – dans l’ambiance de cet univers étrange et futuriste !
Les dessins aussi sont source d’immersion pour le lecteur.

La patte de Ooi Masazaku semblent avoir évolué au fur et à mesure de la série. Le réalisme des décors, des tenues est toujours présent. Mais le cadrage semble plus clair, on arrive à suivre les combats, les actions plus facilement. Les décors sont à couper le souffle et le cadrage moins explosé, mais plus lisible, permet vraiment de rentrer dans l’aventure de Al.
Et si vous vouliez comparer notre avis avec les tomes précédents, consultez donc notre ancienne chronique sur les deux premiers opusici !
Le troisième tome se finit avec quelques dessins préparatoires des Orbitaria à venir. Une raison de plus de douter que tout se résolve d’ici juste un tome. Ou alors ce sera un énorme tome !

Orbitaria avance à pas de géant, mais cette série avance-t-elle assez vite pour se boucler en quatre tomes ?

Zéda rencontre à nouveau Al !