Le 3 juin 2005
Oasis revient au sommet à l’Olympia, le temps d’un concert de rock’n’roll fiévreux. Retour sur les derniers ravages de la fratrie mancunienne.
Oasis revient au sommet à l’Olympia, le temps d’un concert de rock’n’roll fiévreux.
Après une mise en condition avec l’instrumental Fucking in the bushes, destiné à préparer l’entrée du groupe sur scène, le combo arrive enfin et débute sur les arpèges mélancoliques du nouveau Turn up the sun. Dans le public, on frôle la suffocation quand soudain le morceau explose et laisse place à un rock massif, rappelant les vestiges de l’antique Morning glory. Enchaînement tout à fait décomplexé avec Lyla, premier single du nouvel album qui ne s’apprécie qu’à un volume minimum de 100 décibels. C’est effectivement en concert que la chanson prend toute son ampleur et devient ce morceau de bravoure promis aux fins de barbecue arrosé cet été - il faut entendre 2000 personnes chanter en chœur le "Heyyyyyy lyla" du refrain. Quand le nouveau batteur Zac Starkey, fils de Ringo Starr, s’agite sur la rythmique de Bring it on down, il est déjà trop tard pour échapper au rouleau compresseur Oasis : les lads sont bel et bien de retour pour donner la fessée aux petits morveux de la nouvelle scène rock.
Plus tard, les tendres Stop crying your heart out et Little by little ont la charge de ramener un peu d’étincelle pop dans le maelström sonique des Gallagher. Après les assauts du nouveau punk The meaning of soul, on aura même droit au bolide fuselé Mucky fingers, morceau sidérant, rappelant le Velvet par sa rythmique métronomique et déchirant la voûte céleste pour envoyer tout ce beau monde dans l’espace. Mention spéciale à Zac Starkey qui contribue, par un jeu de batterie virevoltant, à donner toute sa puissance au morceau. Bien sûr, Oasis, le mythe vivant, doit faire amende honorable et continuer de raconter ses légendes ; ce sera chose faite avec un Wonderwall électrique et brûlant, un Champagne supernova plus floydien que jamais ou encore le magique Don’t look back in anger qui continue de faire fondre le cœur des filles dix ans après. Le groupe reviendra pour un rappel complètement atomique se terminant par le My generation des Who. Morceau qui se chargera de déboucher les oreilles de ceux qui, à ce stade de la compétition, prenaient encore Oasis pour un mirage.
Les cinq mercenaires du rock anglais ont décidé de passer à nouveau à la vitesse Supersonic. Sans oublier le Gin & tonic.
Setlist :
0 Fuckin in the bushes (tape)
1 Turn up the sun
2 Lyla
3 Bring it on down
4 Morning glory
5 Cigarettes & alcohol
6 Stop crying your heart out
7 Little by little
8 The importance of being idle
9 A bell will ring
10 Live forever
11 The meaning of soul
12 Mucky fingers
13 Champagne supernova
14 Rock’n’roll star
15 Songbird
16 Wonderwall
17 Don’t look back in anger
18 My generation
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