Notre petite sœur : l’adaptation d’un célèbre manga par Kore-Eda à Cannes

Avec Notre petite sœur, Kore-Eda semble poursuivre sa radiographie de la famille japonaise à la Ozu. Ce dixième film, adapté du manga Kamakura Diary, a été sélectionné pour la compétition du 68e Festival de Cannes.

L’argument : Trois sœurs, Sachi, Yoshino et Chika, vivent ensemble à Kamakura. Par devoir, elles se rendent à l’enterrement de leur père, qui les avait abandonnées une quinzaine d’années auparavant. Elles font alors la connaissance de leur demi-sœur, Suzu, âgée de 13 ans. D’un commun accord, les jeunes femmes décident d’accueillir l’orpheline dans la grande maison familiale…

Notes : Si la sélection officielle du 68e Festival de Cannes compte son lot de réalisateurs jusqu’à présent jamais aperçus sur la Croisette, les drames sur fond de famille semblent également légion. Outre The Valley of Love, Louder Than Bombs, Chronic ou encore dans une certaine mesure Mountains may depart, c’est par exemple le cas de Notre petite sœur. Récit qui s’annonce une fois de plus dans la tradition des Ozu et autres Naruse.

Cette fois, Hirokazu Kore-Eda a décidé de porter à l’écran Kamakura Diary, un manga signé Akimi Yoshida. Il y sera question évidemment des liens familiaux, mais aussi du deuil et du rapport au père. C’est la cinquième fois que le réalisateur japonais présente un film sur la Croisette, après Distance, Nobody Knows, Air doll et Tel père, tel fils.

À noter que le Japon n’a pas décroché la Palme d’or depuis 1997 (L’anguille, de Shohei Imamura).