Le 10 avril 2019
- Scénariste : Parno>
- Dessinateur : Phil Castaza
- Genre : Drame
- Editeur : Grand Angle
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 30 janvier 2019
Nos Vies Prisonnières nous présente une galerie de personnages enfermés dans leurs propre vies, par leurs propres choix. Le médecin Jean Vigan, lui aussi à un croisement de son existence, permettra de faire le lien entre tous.
Résumé : Parno a écrit une histoire sensible prenant pour cible notre société actuelle. Il insiste là où ça fait mal, présentant des personnages en situation psychologiquement difficile. Où est le point de rupture de tout un chacun ? Jusqu’à quand peut-on encore se libérer des entraves de sa propre vie ?
Cadres moyens, cadres supérieurs, médecin, PDG, voilà qui sont les héros de ce récit complet. Perdus face à des choix difficiles, ne parvenant pas à réparer les erreurs qu’ils ont commises, de génération en génération, de degré hiérarchique en degré hiérarchique, la pression circule et montre le malaise permanent qui plane dans nos bureaux d’apparence si propre et dans nos quotidiens si érodés.
Jean Vigan, le médecin désabusé, va devoir arpenter un chemin inattendu suite à une intervention d’urgence lors de ses vacances.
L’histoire se déroule sur plusieurs niveaux. Tout d’abord, la quête de Jean, qui va l’amener à croiser les différents personnages qui nous sont présentés dans les premiers chapitres. Puis le destin d’un chef d’agence qui a craqué et tout plaqué, il y a des années de ça, et dont l’histoire remonte à la surface par le témoignage écrit qu’il laisse de sa vie à l’intention de son fils. Ces deux histoires entremêlées vont interagir l’une sur l’autre.
Parno se fend d’un récit sensible. Et soulève de vraies questions. A partir de quoi peut-on considérer que l’on a raté sa vie ? Jusqu’à quand on peut encore tout recommencer ou au moins changer de voie ?
La BD a la bonne idée de ne pas offrir de happy end à tout le monde, évitant ainsi l’écueil de la facilité tirée par les cheveux. Certaines choses changeront peut-être, ou pas. Mais certaines ont déjà surement changé. Et l’avenir dira comment se concrétiseront ces changements...
Les dessins de Phil Castazac mettent en scène cette galerie d’êtres humains, hommes et femmes à la dérive, qui en ont conscience ou pas. Trait semi-réaliste et couleurs douces pour le présent, et trait crayonné rugueux et couleurs rudes, rouges même, pour le passé. Parfois, les deux se collapsent quand la tension psychologique est trop forte pour les protagonistes.
Les décors encadrent les individus et eux aussi, parfois, s’estompent ou passent discrètement au crayon de couleur pour renforcer la présence et les tentatives d’’échange entre ces êtres humains perdus dans leur vie.
Avec Nos Vies Prisonnières, Castazac et Parno réussissent donc une belle coopération au service d’une histoire touchante, sensible et dure parfois. Comme la vie.
120 pages – 21,90€
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Galerie photos
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