No Body Saison 1 - La chronique BD

Le premier épisode de la série No Body commence comme un bon pilote de série policière américaine : de la tension, encore de la tension. Comme le nom l’indique, pas de corps en vue, mais du sang un peu partout. Et un tueur, bien en place, plutôt détendu et parfaitement coupable, qui laisse peu de place aux autres dans cet album. Car la psychologue qui vient le visiter, si elle n’aura vraisemblablement pas le destin de Clarice Starling, n’est pas au bout de ses peines : l’histoire est évidemment bien plus compliquée qu’il n’y paraît. Pour cela, rien de tel qu’une plongée dans le passé, dans l’Amérique non pas profonde, mais celle insouciante de la jeunesse, des universités et d’un certain JFK. L’enfance d’un tueur, un sujet toujours emballant, surtout quand celui-ci va livrer une confession, et ne paraît pas psychopathe, mais bien déterminé à apporter la vérité. Ou peut-être sa vérité, seul les épisodes suivants le diront. Ce qui est sûr, c’est que cette tension bien propre au petit écran est parfaitement retransmise : les planches livrent des plans soignés, des visages ciselés pour éviter ou trahir certaines émotions, des contrastes bien placés et des effets de couleurs soignés.

© Soleil

Rien n’a été laissé au hasard pour faciliter une immersion entre ce premier interview entre la psychologue et son patient prisonnier et les flashback nombreux. L’atmosphère est pesante, il est difficile de s’attacher au personnage principal car il fait, malheureusement pour lui, apparemment les mauvais choix dans sa vie, mais les assume sans une larme, sans un éclat. Mais encore une fois, c’est probablement parce qu’on n’en est qu’au début, et que les prochains interrogatoires, et prochaines confessions, pourraient révéler davantage et éclairer ces choix. Quoiqu’il en soit, la profondeur est là, le suspense aussi.

© Soleil

Sans suspense, No Body est un bon premier épisode, qui donne envie d’avoir la suite rapidement. Des indices ont été semés, quelques informations ont déjà été révélées, mais c’est surtout une ambiance étouffante qui comble les attentes du spectateur... enfin du lecteur.