Les saigneurs de la guerre
Le 10 juin 2014
Cette passionnante série documentaire de six épisodes revient sur l’ensemble de la période nazie en développant certains points précis moins connus du grand public et en livrant les témoignages parfois glaçant d’anciens nazis pas forcément repentis. Nécessaire.
- Réalisateur : Laurence Rees
- Acteur : Samuel West
- Genre : Documentaire, Historique, Série télé
- Nationalité : Britannique
- : Koba Films
- Durée : 5h00mn
- Titre original : The Nazis: A Warning from History
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– Sortie du double DVD : 4 juin 2014
Cette passionnante série documentaire de six épisodes revient sur l’ensemble de la période nazie en développant certains points précis moins connus du grand public et en livrant les témoignages parfois glaçant d’anciens nazis pas forcément repentis. Nécessaire.
L’argument : Ce documentaire retrace l’histoire des nazis (N.S.D.A.P.) de la création du parti nazi en 1920 à l’arrivée au pouvoir de son leader Adolf Hitler en 1933, de la montée en puissance du 3e Reich et le l’Allemagne nazie. La folie meurtrière d’Hitler et de ses comparses va entraîner le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale et la mise en place de la « solution Finale ». Cette période, l’une des plus sombres de l’Histoire, raisonne encore de nos jours comme un terrible avertissement…
Notre avis : Cela fait maintenant près de vingt ans que Laurence Rees s’est spécialisé dans la confection de programmes historiques pour la BBC, plus particulièrement axés sur le régime nazi et toute la période s’étendant de 1933 à 1945. Alors que l’éditeur Koba nous a déjà permis de découvrir des programmes aussi passionnants que Auschwitz ou, à un moindre niveau, Hitler, du charisme au chaos, celui-ci complète sa collection avec la première série du genre initiée à la fin des années 90 intitulée Nazis, un avertissement de l’histoire. Ce programme est constitué de six épisodes de 50mn chacun qui tentent à chaque fois de répondre à une problématique bien spécifique. Comment le peuple allemand en est-il venu à faire confiance à un homme tel qu’Hitler ? Pourquoi le Führer a-t-il visé l’Angleterre alors qu’il admirait cette nation ? Et ainsi de suite…
Au lieu de suivre une stricte chronologie par ailleurs déjà bien connue, l’auteur préfère étudier un phénomène spécifique à chaque épisode. Cela lui permet d’aborder des points moins connus de cette histoire et, par-là même, d’intéresser aussi bien les néophytes que les férus, blasés par la profusion de documentaires sur le sujet. Un épisode complet revient ainsi sur la gestion par les nazis des territoires de l’Est et notamment de la Pologne, un autre se concentre sur le camp d’extermination de Treblinka, finalement moins étudié que celui d’Auschwitz. A chaque fois, le documentariste retrouve des témoins de l’époque et n’hésite pas à interroger d’anciens nazis toujours vivants. Certains proches collaborateurs des SS ont d’ailleurs mauvaise conscience vis-à-vis des massacres auxquels ils ont participé, mais d’autres ne semblent pas beaucoup s’émouvoir de l’horreur de leurs actes. Ces passages font clairement froid dans le dos par le cynisme affiché d’anciens tortionnaires qui ne voient toujours pas où se situe le problème.
N’hésitant pas à donner ses sources, le cinéaste respecte également la déontologie de tout historien en précisant lorsque les images sont issues de fonds de propagande ou lorsqu’il s’agit de reconstitutions (rares ici). On peut donc aisément qualifier ce travail d’exemplaire, d’autant qu’il permettra à bon nombre de spectateurs d’approfondir leurs connaissances sur une période maintes fois étudiée et disséquée.
Le test DVD :
La série est répartie sur deux galettes de bonne qualité, mais sans aucun supplément.
Les suppléments :
0
Tout bonnement aucun, mais on peut considérer que la série se suffit à elle-même avec ses cinq heures de programme.
L’image :
Etant donné que l’ensemble du programme est constitué d’images d’archives, elle est forcément inégale avec des passages plus abîmés que d’autres. Lors des entretiens plus récents, les couleurs paraissent légèrement éteintes et l’ensemble ressemble quand même beaucoup à un simple produit télévisuel.
Le son :
L’unique piste stéréo est plutôt de bonne qualité avec un commentaire en voix off clair et bien mis en avant. On peut sans doute regretter l’absence de la version anglaise d’origine (avec la voix de Samuel West), même si son importance reste relative.
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