Le 1er décembre 2015
Excellent complément aux critiques du site culte, le livre Nanarland est un objet précieux et très drôle, un indispensable pour les amateurs de mauvais films sympathiques et de second degré !
– Sortie : le 30 octobre 2015
Excellent complément aux critiques du site culte, le livre Nanarland est un objet précieux et très drôle, un indispensable pour les amateurs de mauvais films sympathiques et de second degré !
L’argument : Que leurs auteurs soient d’innocents rêveurs à côté de la plaque ou de flamboyants escrocs au cynisme achevé, les cinquante films retenus pour cette anthologie possèdent tous à leur façon une âme à même de les élever au-delà de leurs objectifs de départ. S’ils nous font souvent rire à leurs dépends, leur caractère profondément unique finit par déjouer toute objectivité critique pour les imposer comme des œuvres d’art brutes malgré elles. Les films de ninjas, les bandes de propagande, le cinéma turc, le bis Bollywood, les séries Z philippines, indonésiennes, taïwanaises, le polar français des années 80... Autant de portes dérobées pour dessiner la cartographie d’une Histoire parallèle du cinéma, où le 7e art est tout autant ravalé à son statut de pure industrie que sublimé par la grâce involontaire d’artistes aussi sincères que maladroits.
Notre avis : Territoire obscur où les braves qui osent s’aventurer en ressortent généralement traumatisés, le monde du nanar est capable de repousser les frontières de l’indicible : un plagiat éhonté, un mannequin en mousse, un effet spécial moisi, un acteur en roue libre, une production "apocalypsnowesque", un faux raccord qui fait tâche... La frontière est souvent ténue entre un bon film et une catastrophe cinématographique, mais parfois, certains facteurs font que l’ADN d’un long-métrage s’inscrit depuis le début dans la catégorie "nanar" : un film mauvais, très mauvais, mais involontairement drôle, ce qui fait qu’on ne peut pas complètement lui jeter la pierre.
- © Nanarland
A voir de préférence entre potes pendant une soirée alcoolisée, les nanars ne doivent pas être confondus avec les navets, films vraiment nuls et pas drôles du tout, ainsi que les faux nanars opportunistes du genre Sharknado. C’est cet amour du second degré drolatique, des "mauvais films sympathiques", que l’équipe de Nanarland nous fait partager grâce à ce très beau livre avec fourreau - et dont le packaging reprend la forme d’une VHS - suite logique d’une bonne centaine de critiques en ligne, de rencontres cinématographiques lors de soirées-événements, d’une émission web qui nous manque déjà et d’une édition DVD de Devil Story.
Si vous aimez les moustaches, les doublages douteux, les ninjas en carton, les poitrines généreuses ou les muscles saillants, ce livre est fait pour vous. Divisé en plusieurs thématiques, ce premier volume - vu le succès du livre, en cours de réédition, nul doute qu’il y aura un second épisode - propose un tour du monde du nanar : maîtres-étalons nanardesques comme White Fire, vivre pour survivre ou Turkish Star Wars, plagiats italianisants, films d’horreur fauchés, fausses suites, il y en a pour tous les goûts.
Très drôle et manipulant constamment le second degré, ce livre n’a pas pour but de se moquer de ces vieux bouts de péloche, mais de faire découvrir tout un pan inexploré (parfois à raison) du 7ème Art, où l’on découvre qu’Hitler a un fils caché au Pakistan, que le Titanic 2 est aussi sûr que le premier et que les ninjas ont souvent pour visage Richard Harrison. En plus des critiques, toutes accompagnées d’une mini-fiche thématique bienvenue qui permet de replacer le contexte, on pourra apprécier les citations et autres punchlines, ainsi que des extraits d’interviews d’acteurs et réalisateurs qui reviennent avec plus ou moins de nostalgie ou d’opportunisme sur des aspects peu glorieux de leur filmographie.
Le site regorgeant de critiques toutes plus drôle les unes que les autres, nous espérons donc retrouver un deuxième volume rapidement, avec peut-être des films de Steven "Panda obèse" Seagal, de Chuck "Je mets les pieds où j’veux Little John, et c’est souvent dans la gueule" Norris, un chapitre sur les films de la Cannon, des métas-nanars à la Commando ou encore un hommage ému et sincère au métier à haut risque de mannequin en mousse.
- © Nanarland
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