Viva les Algériennes
Le 12 juillet 2007
En trois films seulement, Moknèche est devenu le chroniqueur inspiré de l’Algérie d’aujourd’hui.
- Réalisateur : Nadir Moknèche
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En trois films seulement, Moknèche est devenu le chroniqueur inspiré de l’Algérie d’aujourd’hui.
Quarante-deux ans, trois longs métrages seulement à son actif et déjà une œuvre dont les contours se dessinent avec précision. Né en 1965 à Paris de parents algériens, fils d’un peintre en bâtiment mort d’un accident du travail en 1968 et d’une mère standardiste à la Grande Poste d’Alger, Nadir Moknèche n’est pas un privilégié. Il a passé son enfance et son adolescence à Alger. Ses études le ramènent à Paris (École de théâtre de Chaillot) puis il part pour New York où il fréquente les cours de cinéma de la New School for Social Research. Entre-temps, il sera souvent retourné dans son pays, l’aura ausculté et analysé avec précision, rencontré énormément de gens, ce qui lui fait dire que les personnages de ses films, ils les a tous côtoyés. Côtoyés et aimés, c’est flagrant.
C’est du côté des femmes qu’il se range, aussi bien dans Le harem de Madame Osmane que dans Viva Laldjérie ou Délice Paloma, à l’instar d’un Pedro Almodovar, le cinéaste de l’après-franquisme qui a "révélé la riche, multiple et profonde humanité des Espagnols. Pourquoi ne pas révéler celle des Algériens ?" En effet, c’est bien à cela que Moknèche s’attelle : a révéler la nature profonde de ses compatriotes, à les accompagner dans leur quête d’identité, avec sa sensibilité et son regard sincère et sans concessions. En cela, précise l’historien Benjamin Stora, Viva Laldjérie peut être vu "comme le premier film de l’après-guerre, avec des gens qui résistent parce qu’ils vivent, tout simplement". Reste à construire l’avenir, mais ceci est une autre histoire qu’on souhaite voir chroniquée avec le même bonheur par ce réalisateur profond, sensible, plein d’humanité et qui n’a pas peur de bousculer les idées reçues.
Filmographie
– Le harem de Madame Osmane (2000)
– Viva Laldjérie (2003)
– Délice Paloma (2007)
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