Le 6 novembre 2015
Funky, moody, le dernière album pop électro de Mylène Farmer marque une avancée réelle dans sa carrière, même si cela ne devrait pas se retrouver au niveau des ventes, faute de tubes patentés.
Funky, moody, le dernière album pop électro de Mylène Farmer marque une avancée réelle dans sa carrière, même si cela ne devrait pas se retrouver au niveau des ventes, faute de tubes patentés.
Les mélodies somptueuses de Farmer sont rares. Il y a bien Love Song, du pur Farmer dans sa progression, et son refrain entêtant invitant l’émotion, mais la construction musicale diffère. Le titre final, Un jour ou l’autre résonne des jeux de voix, portée très haute, qui donne aussi l’impression de se retrouver dans l’un des classiques de la chanteuse. Mais la musique symphonique, qui peu à peu installe des sonorités bretonnantes, nous éloigne un peu plus du son Farmer. .
Effectivement, de son divorce artistique avec Laurent Boutonnat, nécessaire pour se dégager de la ringardise de sons engoncés dans les années 80, Mylène Farmer ressort grandie.
Album court, de 11 titres, Interstellaires ne convoque aucun tube. L’efficace reprise de Sting, interprétée en duo avec l’ancien leader de Police le prouve, Stolen Car est un titre efficace qui évoque le duo avec Moby, Slipping Away, mais le public n’a pas su s’émouvoir de son coup de buzz.
Aucun tube, mais des morceaux harmonieux (le doux Voix lactée), onctueux (City of love), où l’électro se fait actuel, et flirte même avec la modernité des Daft Punk sur un Pas d’accès qui n’est peut-être pas le morceau le plus facile d’accès, justement.
Mylène s’est parée des services de Martin Kirszenbaum, américain qui a collaboré avec Lady Gaga pour Interscope. La comparaison s’arrête là. Ses compositions musicales, entre électro propre, guitares appuyées, permettent à la chanteuse rousse de s’éloigner des boîtes à rythme agaçantes des précédents opus, pour envisager des constructions plus stellaires. Interstellaires, justement, c’est le titre du projet et du premier morceau, un peu propret. Cette aventure américaine est funky (C’est pas moi), tantôt moody avec le tristounet Insondables, titre le plus fade du concept. On note aussi la reprise du groupe de hard Cheap Trick, I want you to love Me, un exercice en anglais qui laisse indifférent en raison d’une prononciation peu naturelle. Mylène devrait laisser la langue de Shakespeare à son idole, Madonna.
Au final, Interstellaires est un beau concept qui régénère l’artiste Farmer enfin débarrassée de l’obligation de hits.
Galerie photos
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