Mort de Giuliano Gemma, vedette du western spaghetti

Giuliano Gemma débute sa carrière avec des petits rôles dans Ben Hur (W. Wyler, 1959), Le guépard (L. Visconti, 1963), et autres productions italiennes et américaines. Il devient ensuite un acteur emblématique du péplum et du western spaghetti. Beau et athlétique, il est en tête d’affiche dans Le retour des Titans (M. Lupo, 1963), Hercule contre les fils du soleil (O. Civirani, 1964), et surtout Un pistolet pour Ringo (D. Tessari, 1965). Le cinéma de genre français le sollicite également et il donne la réplique à Anna Karina dans Shéhérazade (1963) ou Michèle Mercier dans Angélique, marquise des anges (1964), en retrait toutefois par rapport aux rôles tenus respectivement par Gérard Barray et Robert Hossein. Les producteurs misent ensuite sur sa renommée pour en faire le partenaire d’actrices internationales comme Bibi Andersson, Senta Berger ou Barbara Bach, dans des productions où les chefs-d’œuvre sont malheureusement rares. Le déclin d’un certain cinéma de série B coïncide avec des ambitions artistiques plus affirmées chez le comédien qui collabore alors avec des auteurs réputés. On le voit ainsi déployer un réel talent dramatique dans Un vrai crime d’amour (L. Comencini, 1973), Le désert des Tartares (V. Zurlini, 1976) ou Ténèbres (D. Argento, 1982). Woody Allen lui offrira sa dernière apparition à l’écran : dans To Rome with love (2012), il incarne le manager d’hôtel. La même année, un autre cinéaste américain aura rendu hommage à Franco Nero dans Django Unchained...