Monument Amour . T2 . Femmes de pierre – La chronique BD

Rejeté par sa belle-famille et sans plus aucun autre soutien que ses chiens, Camille se renferme sur lui-même et donne tout à la sculpture, qui l’a sauvé de la guerre.
Mais il est bloqué et n’arrive toujours pas à sculpter les yeux de ses créations. Camille se bat contre lui-même mais dans l’ombre, les Mimieux, rongés par la haine, les parents de sa femme décédée décident de tout faire pour le mettre hors d’état de nuire.
Camille va traverser des épreuves difficiles. L’amitié d’un chien l’a sauvé dans le premier tome, mais Bounty, son nouveau compagnon, ne pourra rien pour lui aujourd’hui. D’où viendra la solution pour Camille ?

Le respect aux morts de la guerre selon Camille Le Moall.

Une vision sombre de l’après-guerre. On avait l’habitude de voir la folie de ces quatre années d’horreur et le relâchement qui les a suivi, là, c’est différent. Loin du charleston, du jazz et des coupes à la garçonne, ce sont encore les puritains et les camelots du roi qui gardent la main-mise sur tout. Camille et les courbes sensuelles de ses sculptures sont dans leur collimateur.

Le dessin de Arnaud Floc’h garde la même ligne que le premier tome. Ces visages rugueux, ces ombres marquées, ces silhouettes blessées hantent ces pages et portent en elles les stigmates de la guerre. Ceux que l’on voudrait oublier et qu’on croise à chaque coin de rue.

La fin de cette histoire contraste beaucoup avec le début mais impossible de vous en parler sans dévoiler la chute. Nous vous laissons vous faire votre propre opinion sur ce sujet. Corruption, asiles, haine et rancœur sont au programme.