Le 25 août 2023
Jean-Luc Outers nous offre un nouveau roman qui débute comme une tragédie. Les poissons rouges du narrateur sont morts, nous le savons, mais comment en sommes-nous arrivés là ? À partir de cette trame, l’histoire prend une tournure inattendue, parsemée de surprises et de maladies, où l’amour et la mort se tiennent la main. Un récit émouvant.


- Auteur : Jean-Luc Outers
- Editeur : Les Impressions Nouvelles
- Genre : Roman
- Nationalité : Belge
- Date de sortie : 22 août 2023
- Plus d'informations : Le site officiel de l’éditeur

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Résumé : Le roman rien met en scène un narrateur qui raconte une semaine clé de sa vie ayant débuté avec… des poissons rouges. Il a reçu la consigne de sa femme, Julie, de s’occuper et nourrir ses petites bêtes pendant qu’elle part en Afghanistan. Une semaine plus tard, alors qu’il joue avec Gaspard, son petit-fils, Julie rentre de son périple et trouve les poissons morts. « On ne peut pas compter sur toi ». De là, nous repartons sept jours en arrière pour découvrir tout ce qui s’est passé...
Critique : Le narrateur, la cinquantaine, jeune grand-père, va devoir faire face à tant d’événements imprévus que l’on se demande comment tous ces faits parviennent à entrer dans le cadre d’une semaine. D’abord, le rire est là. Mais très vite on déchante, car les situations s’enchaînent et dévoilent finalement un mal-être de notre époque.
Jean-Luc Outers revient sur le couple et l’amour. Des protagonistes de différents âges se confrontent aux difficultés du quotidien et parfois à la dureté d’événements extraordinaires : choisir une cuisine à deux, affronter une maladie dégénérative, autant d’épreuves qu’une vie en duo peut engendrer. Faut-il accepter, refuser, fuir, nier ? Il n’y a pas de bonne décision, comme le montrent les choix des personnages de ce roman.
Le narrateur voit autour de lui les problèmes et doit lui-même gérer son couple qu’impacte profondément la mort de poissons rouges. Ceux-ci ne sont qu’une goutte d’eau qui fait déborder le bocal. Quand on lit entre les lignes, c’est souvent le cas des couples en crise croisés par le protagoniste. Le problème est plus profond, plus secret que l’incident déclencheur des disputes. Heureusement, à côté des drames, il y a aussi l’espoir. Mais qui mène où ?
L’auteur, par le truchement du narrateur, dont on découvrira le nom en temps et en heure dans l’histoire, sait distiller un peu d’humour pour faire passer les drames qui jalonnent le récit. Finalement, ces sept jours constituent une tranche de vie, parfois folle, parfois triste, toujours émouvante. Nous sommes sur le même chemin que le personnage principal, celles et ceux qu’il côtoie, nous suivons ce parcours parfois chaotique qu’il faut mener vaille que vaille, où il s’agit de gérer au mieux les ennuis en fonction de ce que l’on peut ou sait faire.
Mon nom ne vous dira rien repose sur un titre a priori humoristique dont le sens en contexte suscite un pincement au cœur, à l’image de l’émotion que procure le livre.
Car le roman de Jean-Claude Outers parle de nous, en évoquant la semaine surprenante de la vie d’un grand-père à qui l’on s’identifie souvent : on aimerait, tout comme lui, être cet homme résistant aux pressions de l’existence, capable de prendre une décision folle pour rendre un vrai service aux gens qui le touchent.
208 pages – 18€