Chapeau bas !
Le 19 février 2013
Troisième film des frères Coen et chef-d’œuvre ultime du film de gangster avec son lot de manipulation, de violence et d’humour noir.
- Réalisateurs : Ethan Coen - Joel Coen
- Acteurs : Gabriel Byrne, Albert Finney, John Turturro, Marcia Gay Harden, Jon Polito
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Film de gangsters
- Nationalité : Américain
- Durée : 2h02mn
- Date télé : 26 avril 2021 22:55
- Chaîne : ARTE
- Âge : Interdit aux moins de 12 ans
- Date de sortie : 27 février 1991
- Plus d'informations : Histoire du Polar au cinéma
Troisième film des frères Coen et chef-d’œuvre ultime du film de gangster avec son lot de manipulation, de violence et d’humour noir.
L’argument : A l’époque de la Prohibition, le gangster Tom Reagan, bras droit d’un caïd irlandais, trahit et manipule son entourage, l’utilisant à ses propres fins même par la violence, afin de se faire une place.
Notre avis : Après Sang pour sang et Arizona Junior, Joel et Ethan Coen veulent faire un film avec "des hommes en chapeau", un pur film de gangster en pleine Prohibition, sans fioritures, servi par des gueules de cinéma. L’histoire s’articule autour d’un personnage, Tom Reagan, conseiller de Léo, le mafieux en chef du clan irlandais. L’hégémonie de ce dernier fait des envieux chez les Italiens, qui souhaitent, Thompson à la main, s’emparer de son territoire. Entre arnaques, coups fourrés, suspicion, et amour trahi, Tom Reagan va devoir jouer tout en finesse pour sauver sa peau...
On connaît l’art des frères Coen pour imaginer des scénarios tordus. Force est de constater qu’ils se sont surpassés avec Miller’s Crossing. C’est l’une des grandes qualités de cette plongée dans l’univers des truands d’autrefois : une richesse inouïe des intrigues entremêlées pour un joli coup de théâtre final. Ici, tout n’est que manipulation imaginée par Tom Reagan ; impossible pour le spectateur d’en prévoir les conséquences d’où un léger suspense non déplaisant. On pense inévitablement au Limier de Joseph L. Mankiewicz, un Limier auquel les Joel et Ethan Coen
auraient instillé leur humour bien noir, même dans les pires fulgurances de violence.
Outre les qualités narratives de Miller’s Crossing, il serait injuste de ne pas souligner sa beauté formelle. Eclairé par Barry Sonnenfeld alors chef opérateur, ce film étale toute sa brillance dans le vernis des parquets et des chaussures bicolores de l’époque ; de même que les visages qui s’illuminent au gré du port du galurin. On réalise que Les sentiers de la perdition n’a strictement rien inventé.
Miller’s Crossing est un film qui exige une grande attention afin de cerner toutes les manipulations et les intrigues sous-jacentes, mais également un film ô combien jouissif pour le spectateur en mal de scénario brillant. Notre préféré juste après The Big Lebowski mais juste avant Fargo.
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birulune 14 mars 2018
Miller’s Crossing - la critique
Je suis fan des films des frères Coen mais là je dois dire que c’est aussi barré que The Barber. La mine décontracté de Tom quand ça défouraille et cette constante coennienne de dédramatiser la violence on est devant un grand film de gangsters à l’ancienne mais à la façon dont l’histoire se déroule on sort décontenancé de tout ça.
Aussi tarabiscoté que Fargo. Pas aussi jouissif que The Big Lebowsky en effet.