Le 18 janvier 2023
Un artiste de stand-up, qui doit de l’argent, quitte sa ville en espérant changer de vie. Troisième film d’Arthur Penn, exigeant et novateur, qui sera aussi sa première collaboration avec Warren Beatty avant "Bonnie and Clyde".
- Réalisateur : Arthur Penn
- Acteurs : Warren Beatty, Franchot Tone, Alexandra Stewart, Hurd Hatfield, Teddy Hart
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Noir et blanc
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Columbia Pictures
- Editeur vidéo : Wild Side Video
- Durée : 1h33mn
- Date de sortie : 27 avril 1966
- Festival : Festival de Venise 1965
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Résumé : À Detroit, un jeune artiste de stand-up (Warren Beatty), qui doit de l’argent à la mafia, croyant sa vie menacée, décide de fuir, quitte à changer d’identité.
Critique : À peine arrivé à Chicago, le jeune homme va détruire ses papiers et se faire appeler Mickey One. Pour survivre et éviter la rue, il va accepter un travail de plongeur dans un restaurant. Parallèlement, dans l’immeuble plutôt miteux où il habite, il va faire la connaissance de sa douce et jolie voisine (Alexandra Stewart).
Arthur Penn, qui à l’époque avait réalisé deux films bien accueillis, Le gaucher (The Left Handed Gun 1958) et Miracle en Alabama (The Miracle Worker 1962), venait tout juste de se faire remercier en plein tournage du film Le train (The Train). Soucieux d’un cinéma plus exigeant, il se lançait dans la mise en scène de ce long métrage original et complexe et en noir et blanc, dont le ton est donné dès les premières images : on ne sait que peu de choses au sujet de l’homme, qui se sent obliger de se sauver dans une ambiance rappelant Kafka : une fuite en avant cauchemardesque et mystérieuse. Cette œuvre, inhabituelle aux États-Unis, traite le polar avec un style qui s’apparente à celui du cinéma européen de cette décennie (français et italien principalement), volontiers obscur et angoissant, qui ne donne pas toutes les clés du récit. Peu apprécié à sa sortie, le métrage proposait pourtant une narration différente et innovante, dans une mise en scène parfois déstructurée mais marquante, qui décrit le mental troublé d’un homme obsédé par des poursuivants qui ne sont peut-être que dans sa tête.
Warren Beatty, omniprésent et remarquable, retrouvera deux ans plus tard le cinéaste pour un autre long métrage, qui cette fois rencontrera un énorme succès : ce sera le mythique Bonnie and Clyde (1967) où l’acteur partagera l’affiche avec Faye Dunaway.
- Copyright Florin/Tatira
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