Melancholia - La chronique BD

Autour d’une quarantaine de dessins, Nicholas Gurewitch joue avec les ombres et la lumière, en nous offrant une vision moderne et décalée de La Grande Faucheuse… en mode déprime complète.
On apprend lors de sa visite chez le psy, que Maman Mort - qui a d’ailleurs essayé plusieurs fois de récupérer ce dernier dans son équipe - se languie de voir sa fille mettre enfin la faux à la patte !

En effet, la Petite Mort sympathise avec toutes formes de vies lorsqu’elle part se promener en forêt, fleur à la main, et notamment un animal - dont on ne pourra s’empêcher de penser qu’il sort d’un conte de Disney (ou en référence à un chanteur américain dont c’était le surnom).

Nicholas Gurewitch / Lapin

Mais pendant sa séance de thérapie, Dame Mort pète les plombs, brise la fenêtre et s’échappe. En bon médecin responsable, le thérapeute part alors à sa poursuite .
Et il ira jusqu’au bout du traitement pour relancer le business de la malchanceuse mais à quel prix ?

Nicholas Gurewitch / Lapin

Melancholia n’a rien de triste. C’est un ouvrage qui pourrait vous couper le souffle tant les visuels sont étonnants et le récit … à mourir de rire. On prendrait presque la Camarde en pitié.
Si le style est ironique et le sujet difficile d’approche pour certains, Nicholas Gurewitch, auteur entre autres chez Playboy, peut aussi jouer avec la mort et a su développer une certaine poésie à travers cette histoire.

Nicholas Gurewitch / Lapin

Les dessins originaux ayant été réalisés sur cartes à gratter (technique longue et méticuleuse), il serait fort sympathique d’en retrouver la pleine saveur, la finesse et les contrastes lors d’une exposition qui mettrait en avant le travail d’orfèvre et de pince-sans-rire de Nicholas Gurewitch.