Le 9 avril 2018
Retour dans une belle édition de ce film glaçant et glacial, véritable modèle de mise en scène.
- Réalisateur : Michael Mann
- Acteurs : Brian Cox, Joan Allen, Dennis Farina, William Petersen
- Genre : Drame, Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Thriller
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : ESC Éditions
- Durée : 1h58mn
- Box-office : 147 354 entrées France ; 8 620 929 $ (USA)
- Date de sortie : 22 avril 1987
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– Sortie Blu-ray : le 13 mars 2018
Résumé : Will Graham est un des experts-légistes les plus habiles du FBI. Il excelle dans l’art de reconstituer à partir d’éléments quasiment inexistants le profil d’un assassin. Mais son "sixième sens" lui a valu de frôler plusieurs fois la mort. Alors qu’il est retiré depuis trois ans, un ancien collègue, Crawford, vient le relancer pour une affaire qui s’annonce complexe : deux paisibles familles de Birminghan et Atlanta ont été, à un mois d’intervalle, sauvagement massacrées par un "tueur de la pleine lune".
Le film : Dès le début Mann sait installer un malaise dans ce film dont l’origine est une prétérition : le héros ne veut pas renouer avec son travail puis promet de ne pas s’impliquer. Évidemment, c’est tout le contraire qui va se passer. Au fond, à revoir cette œuvre très maîtrisée, obsessionnelle, on est frappé par la cohérence d’un cinéaste majeur, et William Graham apparaît comme l’un des prototypes du personnage « mannien » dans ce qui est bien plus qu’un simple exercice de style. C’est une véritable vision qui nous est proposée, dérangeante, plus peut-être que Le silence des agneaux et infiniment sombre.
Les suppléments :
Les entretiens avec William Petersen (18mn), Joan Allen (16mn), Tom Noonan (22mn) et Dante Spinotti (36mn) regorgent d’anecdotes et dessinent le portrait d’un cinéaste méticuleux, voire maniaque. Malgré de rares redites, ils sont intéressants et précis, sans se réduire à une suite de compliments comme cela arrive trop souvent. Plus passionnant encore, une étude sur la musique chez Mann par Christophe Geudin et Olivier Desbrosses (28mn) est un modèle d’érudition exempte de pédantisme. Un cran légèrement en dessous, ce sont ensuite des musiciens qui racontent leur apport au film (42mn). Enfin, Axel Cadieux commente avec une grande finesse quatre scènes et prouve que « chez Mann, tout fait sens » (17mn), avant de revenir sur le film dans un entretien très riche. Des influences au style, on apprendra beaucoup de ce module (27mn).
L’image :
Restaurée avec soin, la copie présente une définition et une colorimétrie plus que satisfaisante, surtout pour un film aussi travaillé par l’esthétique. Ça et là, de très légers parasites ou un fourmillement plus intense rappellent son âge, sans gêne aucune.
Le son :
Les pistes proposées (Anglais (DTS-HD 5.1), Français (DTS-HD 2.0)) permettent de s’immerger dans le délicieux malaise du film en profitant des dialogues limpides même dans les murmures et d’un mixage efficace. Notre préférence va à la VO, mais la VF est soignée.
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