Le 18 juin 2013
- Genre : Bande originale
- Voir le dossier : Dossier Superman
Le compositeur des derniers blockbusters de Christopher Nolan pour Warner place la barre haut avec sa composition épique de Man of Steel.
Le compositeur des derniers blockbusters de Christopher Nolan estampillés Warner, place la barre haut avec sa composition épique de Man of Steel.
Chargé de faire oublier la relative déception de Superman returns en 2006, Man of steel porte le poids du monde sur ses épaules. Il s’agit pour Warner de compenser un début d’année ponctué d’échecs (notamment celui de Cloud Atlas) et de permettre au cinéaste visionnaire Zack Snyder de revenir au succès, après les flops de Watchmen ou de Sucker Punch. Voulu par le président de Warner Bros comme le futur plus gros succès de l’histoire du studio, devant les Harry Potter et autres Dark Knight, le nouveau Superman doit relancer une franchise mythique et préparer le chemin à un consortium de super-héros, la Justice League, issue du répertoire des DC Comics, pour répondre à l’insolent triomphe des Marvel en 2012 avec Avengers.
Si le film de Zack Snyder peut irriter par bien des aspects, en raison d’une mise en scène chichiteuse et un goût douteux pour le spectaculaire non-stop qui ne laisse aucune place à la psychologie des personnages, on pourra reconnaître une qualité musicale au blockbuster : l’incroyable force émotionnelle de la bande originale de Hans Zimmer que l’on situera entre la magnificence de Inception (son chef d’oeuvre d’omniprésence à l’écran) et celle de The Dark Knight Rises qui poussait à l’insurrection générale par un score ténébreux puissant.
Avec Man of steel, Zimmer joue peu de l’hommage en bonne et due forme à la saga musicalement orchestrée par John Williams. Le thème original n’apparaissant que brièvement le temps de deux morceaux (notamment dans Looking to the stars qui ouvre l’album et What are you going to do when you are... qui clôture l’album). Mais, loin de l’héroïsme guilleret affiché par l’oeuvre de Williams, il s’agit bien ici de noirceur opaque qui est évoquée par les cordes de Zimmer qui laisse la menace planer avec un crescendo qui convoque bien la folie visuelle de l’auteur de 300 qui s’emploie à détruire tout Manhattan et une planète entière, Krypton, sans état d’âme (le traumatisme du 11 septembre a été vite évacué par Michael Bay et consorts).
Parmi les morceaux d’anthologie, on citera le pharaonique Terraforming, long de près de 9’41, construit en 2 temps, qui s’évertue à monter dans des strates orchestrales toujours plus élevées avant d’exploser dans le thème récurrent du film qui est tout simplement somptueux et bien plus bouleversant que toute image vue à l’écran. A cette virulence sonore, on apprécie les appartés poétiques qui virent au diaboliquement progressif de Launch. L’émotion pure se pose lors d’instants élégiaques.
Une édition CD collector comprend deux disques et de nombreux bonus.
La critique du film : ICI
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