Edna 1910-1981
Le 23 avril 2003
Une preuve d’amour en quelques pages serrées comme un café italien.


- Auteur : Richard Ford
- Editeur : Editions de l’Olivier
- Genre : Autobiographie

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Au plus près. Ces mots viennent à l’esprit en fermant le petit livre publié par Richard Ford quelques années après la mort de sa mère. Au plus près du peu qu’il connaissait d’elle, trois fois rien. Au plus près de ce qui les liait. Distance et proximité à la fois - le lot de toute relation humaine, aussi forte soit-elle - que seule la littérature, à ce niveau d’exigence, est capable d’approcher.
Minimaliste pourrait-on dire de ce texte dépourvu de tout pathos et de tout enjolivement. Provoquant dans sa simplicité. Ni romanesque ni pittoresque pour esquisser Edna Akin, son enfance dans l’Arkansas, son mariage précoce, sa vie itinérante avec son mari, commis-voyageur, pendant la Grande Dépression, la naissance du fils unique et, seize ans plus tard, la dévastation provoquée par la mort du mari, du père. Cette mère qui vivra encore vingt ans, ayant perdu le contrôle de sa vie, Richard Ford ne tente en aucune manière de la juger, à peine de la comprendre. Elle était comme ça et c’était tout et c’était bien... Ils se ressemblaient et ils s’aimaient. Que dire de plus ?
Richard Ford, Ma mère (My mother, traduit de l’anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent), Éd. de l’Olivier, coll. "Petite bibliothèque", 2003, 75 pages, 8 €