Louise Michel, la Vierge Rouge - La chronique BD

Le 9 janvier 1905 Louise Michel est « sur son lit de mort, dans la modeste chambre d’hôtel où elle était descendue, à peine plus pâle qu’elle ne l’était vivante, le corps maigre et comme desséché perdu dans la blancheur des draps ».

Deux de ses amies, dont l’écrivain Charlotte Perkins Gilman venue en France pour une série de conférence sur le féminisme, évoquent le souvenir de de la militante.

Elle aura droit à un cortège de plus d’un kilomètre de long qui sillonnera la capitale, « la foule, massée sur les trottoirs est de plus en plus considérable » pour arriver « vers 5 heures, à la tombée du jour (…) sur l’esplanade du cimetière Saint-Pierre, littéralement noire de monde ».

Louise Michel pour qui l’armée et la police sont sur le pied de guerre, environ 10 000 hommes ont été mobilisés pour l’enterrement. Treize jours après sa mort, elle les faisait toujours trembler !

Cet album est un coup de maître de subtilité et de précision. En s’appuyant sur un sérieux travail d’archives, les auteurs nous font découvrir le passionnant parcours de cette révolutionnaire anarchiste par un jeu de miroir de la réalité et de style réaliste.