Le 9 mai 2007

Une poignée de nanars américains. Des films d’auteur dont personne n’a entendu parler. Des salles de cinéma vides. Y a pas photo, le mois de mai s’est installé et chacun sort ses poubelles avant le festival.
Une poignée de nanars américains. Des films d’auteur dont personne n’a entendu parler. Des salles de cinéma vides. Y a pas photo, le mois de mai s’est installé et chacun sort ses poubelles avant le festival.
En mai fais ce qu’il te plaît et abandonne le chemin des salles pour profiter du bon air. Telle sera sûrement la devise des spectateurs en cette semaine du 9 mai caractérisée par une pénurie de productions événementielles. Sur les douze sorties, l’on remarquera l’affluence de films d’auteur dont aucun spectateur n’aura vraiment entendu parlé (El manara, Chadiba, La liste de Carla et Gradiva) au potentiel par conséquent inexistant. Les Américains sortiront de leur côté leurs poubelles dans la gêne et la honte : The marine, La voix des morts : la lumière et Lucky you, alors que s’annonce pour la semaine prochaine une bien sinistre Ecole des dragueurs ! Des métrages à peine montrés à la presse dans le meilleur des cas, que tout le monde préfère ignorer, y compris leurs distributeurs, contrits et penauds devant tant de médiocrité. Quant aux "grosses" sorties de la semaine, elles ont pour titre Hitcher et La faille ou Irina Palm dans un genre plus auteurisant. Rien qui puisse concurrencer un chouia l’homme-araignée, appelé à régner jusqu’aux lancements massifs de Zodiac et Pirates des Caraïbes 3 dans les deux semaines à venir.
Bref, vous l’aurez compris, nous sommes en période pré-cannoise. Historiquement, à quelques rares exceptions comme Spider-man 3 (une sortie mondiale déterminée à lutter contre le piratage et à limiter les frais de marketing), le beau temps de mai n’a jamais incité les distributeurs à lancer leurs pièces maîtresses dans les salles. Ils préfèrent se préparer à la promotion de leurs derniers bébés sur la Croisette. La perspective d’un moment de répit bienvenue pour les spectateurs si souvent sollicités par des armées d’œuvres alléchantes et appelés à bouffer du cinéma quotidiennement à la télé ou dans les magazines à l’occasion des spécial-Cannes qui vont abonder d’ici dix jours. De notre côté, pour cette soixantième édition que l’on annonce exceptionnelle, nous vous proposerons de suivre l’événement sur notre site au jour le jour pour vous donner un avant-goût du meilleur du cinéma mondial à venir. On a hâte...