Les Looney Tunes passent à l’action - La critique

Un cartoon avec des acteurs... mais on se passerait volontiers des acteurs.

L’argument : Le canard Daffy en a marre d’être l’éternel faire-valoir de Bugs Bunny le lapin à la carotte. La Warner, excédée par son numéro de râleur, décide de mettre un terme à son contrat, ce qui entraîne quelques catastrophes et le licenciement du gardien DJ Drake, chargé de le mettre à la porte. Simultanément, DJ apprend que son père, Damian Drake, célèbre acteur de films d’espionnage, est un véritable espion et qu’il a été enlevé par le président d’ACME qui recherche le diamant du singe bleu pour devenir le maître du monde !!! (ajouter ici le rire du méchant machiavélique...)

Notre avis : Mettons tout de suite les choses au clair : inutile de comparer le dernier film de Joe Dante et le classique Qui veut la peau de Roger Rabbit ? de Robert Zemeckis, car ces deux films utilisent bien le même procédé mais à des fins radicalement différentes. Qui veut la peau de Roger Rabbit ? est un film traditionnel avec des toons, Looney Tunes est un cartoon avec des acteurs.
Le problème des Looney Tunes... tient justement dans cette idée première... Si effectivement les plus jeunes découvriront les joies de l’interaction entre des acteurs de chair et de sang et des personnages imaginaires, l’adulte, lui, voudrait bien un peu plus de Vil le Coyote et un peu moins de Brendan Fraser. A part le président d’ACME interprété par un Steve Martin sous amphétamines et le père agent secret de Drake interprété par un Timothy Dalton hilarant, on se passerait volontiers des acteurs, bien trop rigides, qui ne font que ralentir l’action. On se contentera donc des scènes entièrement en animation qui sont la grande réussite du film... Joe Dante est enfin à l’aise et se lâche complètement en multipliant les gags absurdes et référentiels qui lorgnent énormément vers les plus grandes trouvailles de Chuck Jones, le créateur de Vil le Coyote (le passage dans le musée du Louvre vaut à lui tout seul le déplacement)... On observera également avec un immense plaisir l’arrière-plan de chaque scène, celui-ci révélant une tonne de gags bien plus efficaces que toutes les grimaces rassemblées de Brendan Fraser...
En bref, comme dans un cartoon traditionnel, on n’attend rien de l’histoire, tout est dans le comique de situation et dans ce registre, Les Looney Tunes... remplit sans problème les termes du contrat.