Le 5 août 2017
On est ravi qu’un éditeur soigne une aussi belle édition d’un film magnifique, touchant et sans concessions.


- Réalisateur : Andrzej Wajda
- Acteurs : Aleksandra Justa , Boguslaw Linda, Zofia Wichlacz
- Genre : Drame, Biopic
- Nationalité : Polonais
- Editeur vidéo : KMBO
- Durée : 1h38mn
- Box-office : 30 088 entrées
- Titre original : (Powidoki)
- Date de sortie : 22 février 2017

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– Sortie DVD : le 16 août 2017
Résumé : Dans la Pologne d’après-guerre, le célèbre peintre Władysław Strzemiński, figure majeure de l’avant-garde, enseigne à l’École Nationale des Beaux Arts de Łódź. Il est considéré par ses étudiants comme le grand maître de la peinture moderne mais les autorités communistes ne partagent pas cet avis. Car, contrairement à la plupart des autres artistes, Strzemiński ne veut pas se conformer aux exigences du Parti et notamment à l’esthétique du « réalisme socialiste ». Expulsé de l’université, rayé du syndicat des artistes, il subit, malgré le soutien de ses étudiants, l’acharnement des autorités qui veulent le faire disparaître et détruire toutes ses œuvres.
Le film : Dans ce beau film aux teintes autobiographiques, Wajda renoue avec l’essentiel de son cinéma, un cinéma de résistance attentif à l’humain, fût-il aussi apparemment peu plaisant que ce peintre acariâtre ; à son image, le métrage est austère, sans fioritures, et pourtant poignant et révoltant. La destruction méthodique d’un homme a rarement été montrée avec autant de force ; à part les premières séquences, c’est un long hiver délétère que le cinéaste décrit, dans une forme classique sereine. Il est donc souhaitable que ce testament bouleversant rencontre une plus large audience à travers une édition DVD bien fournie.
- Copyright KMBO
Les suppléments :
Outre la bande-annonce et une galerie photos, le DVD propose un long entretien de 2016 (1h35mn) avec le cinéaste qui revient sur sa carrière en commentant des séquences de plusieurs de ses films et retrace in fine une manière d’histoire récente de la Pologne : entre problèmes avec la censure, anecdotes et explicitations (les minutes consacrées à son père sont particulièrement émouvantes), Wajda passionne et donne envie de voir ou revoir ces œuvres phares. Par ailleurs, un très beau livret consacré au peintre héros du film justifie pleinement le nom d’« édition collector ».
- Copyright KMBO
L’image :
Le transfert de ce film aux couleurs volontairement affadi est convaincant, l’image est lisse et propre, même si elle accuse un léger manque de précision.
Le son :
Pour une œuvre qui repose autant sur les dialogues et une musique tendue, les deux versions (5.1 et 2.0) proposent un son limpide sans, évidemment, rien de spectaculaire.