Les Fantômes de Neptune . T.3 . Collapsus - La chronique BD

Le destin de la jeune Meena arrive petit à petit à maturation. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les premières pages de ce troisième tome effectuent une analepse concernant l’enfance de l’héroïne, dévoilant davantage de son importance au cœur de ce nœud complexe steampunk. Mais très vite, le présent reprend ses droits, et c’est désormais avec le vaisseau, et même la race extraterrestre, que vont se lier les protagonistes. Le duo de méchants reste dans son rôle, et il est intéressant de les voir pour l’instant avoir le dessus, dans toutes les occasions, sur les gentils, qui eux ne s’en sortent pas. Cette impression, plutôt réaliste, continue d’asseoir le caractère farouche et brumeux de cette série, qui sait parfaitement rebondir et enchaîner, comme en témoigne ce tome, qui appelle un suivant avec impatience.

© Delcourt

L’univers de Valp, qui désormais se situe dans l’espace, emprunte à beaucoup pour créer son unicité. Certains y verront un peu de BioShock, notamment l’opus Infinite, en particulier pour les traits des caractères féminins. D’autres apprécieront ce traitement dans l’espace coloré, sans parti prix scientifique souvent inhérent voire pompeux dans les romans SF lancés dans la conquête spatiale. Ainsi, l’intérieur et les costumes baroques s’intègrent parfaitement, loin des rivets et des structure métalliques habituelles. De même, les scènes d’action se déroulent sans encombres, portées par un souffle, une énergie et un style vivifiant.

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Les fantômes commencent de plus en plus à être concrets dans cette série d’uchronie SF bien sympathique, qui fait monter l’Art déco et la vapeur dans les étoiles, mêle Marie Curie et artefacts aliens dans une danse rythmée et colorée.