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Le 12 septembre 2006
Le capitaine de gendarmerie qui a mené la première enquête sur l’affaire Grégory livre son témoignage. Accablant pour la justice et les institutions.
Le capitaine de gendarmerie qui a mené la première enquête sur l’affaire Grégory livre son témoignage. Accablant pour la justice et les institutions.
Le meurtre du petit Grégory Villemin fait désormais figure de modèle de ce que la justice, la police, la gendarmerie et les médias, peuvent offrir de pire en matière de ratage généralisé. Bientôt vingt-deux ans que l’affaire a débuté et on ne compte plus les ouvrages que cette sordide affaire a inspiré. France 3 s’appréte même à diffuser un feuilleton en six épisodes tiré de cet atroce faits divers. Il était donc temps que le Colonel de gendarmerie ayant mené la première enquête livre sa version des faits. Si cet ouvrage ne fait pas la demi mesure, il éclaire en tout cas les dysfonctionnements et les erreurs ayant mené au résultat que l’on sait.
Durant plusieurs mois, seule la brigade de gendarmerie d’Epinal, commandée par Etienne Sesmat, mène l’enquête. Malgré la pression de la presse, Sesmat et ses hommes travaillent en toute sérénité, épaulés par le juge Lambert. Avec la mise en accusation de Bernard Laroche, après le témoignage accablant de Murielle Bolle, les gendarmes pensent sérieusement que l’affaire est résolue. Fin de ce que Sesmat appelle la première affaire Grégory.
Et puis le juge Lambert décide de relâcher Bernard Laroche et Jean-Marie Villemin se fait justice lui-même. Le déchaînement commence. Les avocats de Marie-Ange Laroche saisissent l’occasion pour accuser les gendarmes, qu’ils estiment coupables d’influence sur Jean-Marie Villemin. Le juge Lambert se range de leur côté et cède aux sirènes de la presse. Bientôt, la première enquête est complètement abandonnée, et c’est Christine Villemin, la mère de Grégory, que l’on accuse d’infanticide. Début de la deuxième affaire Grégory
Certes, le témoignage d’Etienne Sesmat est partisan. Mais sa force de conviction est telle (la reproduction en annexe des rapports de gendarmerie et de justice fait pencher la balance de son côté) qu’on ne peut que lui donner raison au vu des évidences, des ambitions personnelles, du contexte politique ou des mensonges des uns et des autres. Gendarmes et policiers ne possédaient malheureusement pas les techniques scientifiques actuelles qui auraient permis de résoudre l’affaire et de dissiper à jamais les doutes sur l’identité du coupable. Car même si les soupçons concernant la culpabilité de Bernard Laroche restent importants, il subsiste suffisamment de zones d’ombre pour empêcher de classer définitivement l’affaire.
Etienne Sesmat, Les deux affaires Grégory, Belfond, 391 pages, 2006, 19 €
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