So british
Le 25 janvier 2006
La preuve que les bons sentiments ne font pas les bons films.
- Réalisateur : Charles Dance
- Acteurs : Daniel Brühl, Natascha McElhone, Judi Dench, Maggie Smith, David Warner, Freddie Jones
- Genre : Drame
- Nationalité : Britannique
- Distributeur : TFM Distribution
- Durée : 1h43mn
- Titre original : Ladies in Lavender
- Date de sortie : 25 janvier 2006
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– Année de production : 2004
Résumé : Janet et Ursula Widdington vivent paisiblement dans leur cottage des Cornouailles jusqu’au jour où, après une tempête, un séduisant jeune homme échoue sur la plage.
Critique : Premier long métrage de l’acteur Charles Dance (récemment vu dans Gosford Park et Swimming Pool), Les dames de Cornouailles est l’adaptation d’une nouvelle de William J. Locke (Ladies in Lavender). Après avoir vieilli les deux héroïnes d’une vingtaine d’années et situé l’action en 1936 (l’original prenait place en 1900), Charles Dance nous livre un film en forme de conte de fées dans lequel deux vieilles filles recueillent un jeune violoniste polonais qui, grâce à une séduisante voisine, deviendra une musicien de renom. Malgré une idée de départ plutôt séduisante, Les dames de Cornouailles est en réalité assez décevant. À l’image d’une mise en scène fade, le film ne fait pas preuve d’une grande originalité.
Pourtant, Les dames de Cornouailles n’est pas totalement déplaisant à regarder, l’interprétation de Judi Dench et Maggie Smith y étant certainement pour beaucoup. Bien que Charles Dance ne prenne aucun risque, il a tout de même le mérite d’aborder un sujet assez rare au cinéma : la vie affective des sexagénaires. Sans avoir la force de The Mother (qui parlait ouvertement de la vie sexuelle d’une veuve de soixante ans), le film effleure cependant un sujet somme toute assez tabou. En effet, si la présence d’Andrea réveille en Janet un instinct maternel enfoui, Ursula, quant à elle, est troublée par le désir qu’elle ressent pour ce jeune homme qui pourrait être son petit-fils. Envahie par des émotions qu’elle pensait ne plus jamais ressentir, Ursula est certainement le personnage le plus touchant de cette histoire. Mais s’il est vrai que l’amour n’a pas d’âge, on a cependant un peu de mal à croire à cette histoire d’amour platonique (dans la version originale, la différence d’âge était moins grande). À cet égard, on peut peut-être regretter le choix de Daniel Brühl (sans remettre en question les talents d’acteur de l’interprète de Good bye Lenin !) dont le côté trop enfantin nous empêche de croire pleinement au trouble qu’il provoque. Plein de bons sentiments, Les dames de Cornouailles est un gentil film vite oublié une fois les lumières rallumées.
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