Le 24 septembre 2013
Épopée intimiste plutôt plaisante, qui tient principalement par son duo d’acteurs.


- Réalisateur : Xabi Molia
- Acteurs : Denis Podalydès, Mathieu Demy, Christian Crahay
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Durée : 1h36mn
- Date de sortie : 25 septembre 2013

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Épopée intimiste plutôt plaisante, qui tient principalement par son duo d’acteurs.
L’argument : Galaad et Noé se retrouvent à l’enterrement de leur père. Demi-frères, ils n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est une collection d’échecs personnels. Persuadé que le mauvais œil les poursuit depuis que leur père a dérobé une relique sacrée, Galaad convainc Noé d’agir. S’improvisant aventuriers, les deux hommes partent en quête de l’objet volé, et de la chance qui les fuit.
Notre avis : Xabi Molia est un jeune cinéaste à part qui propose un ton décalé plutôt rare dans un cinéma français où la comédie a du mal à se renouveler. Le second film du remarqué Huit Fois debout dresse le portrait de deux demi-frères/loosers magnifiques, incarnés par Denis Podalydès et Mathieu Demy. Dès la première séquence de l’enterrement du père, le ton est donné avec un Podalydès interprétant maladroitement une chanson de son enfance face à une assistance affligée. Tout le long du récit, ces personnages nous touchent par leur poussée d’héroïsme qui vire constamment à la catastrophe. Cela donne notamment une séquence d’anthologie, que Blake Edwards ne renierait pas, lors de laquelle les deux compères tentent de dérober une relique sacrée.
Dans sa première partie, le film montre la succession d’échecs (professionnels, amoureux,…) auxquels sont confrontés nos deux compères. Une telle malchance ne peut qu’être due à une malédiction liée au vol d’une relique sacrée par le père. Persuadés que pour s’en sortir, ils vont devoir replacer cette relique là où elle était, ils entreprennent un périple qui va leur permettre de s’apprivoiser. Malheureusement cette seconde partie entre deux êtres que tout oppose, laisse place à un rythme moins enlevé et à une dimension fantastique (la relique leur permettant d’avoir des pouvoirs surhumains) qui s’intègre assez mal au récit et reste anecdotique. Le décalage de la première partie fonctionne clairement moins bien dans cette seconde partie.
Avec une mise en scène simple et discrète (peut-être un brin plate par moments), Xabi Molia pêche dans le rythme de son récit. Le film aurait mérité de s’attarder plus longuement sur certains personnages secondaires (Agnès, Amane,…), car ceux-ci offrent des moments touchants.