Les carnets de Cerise et Valentin -La chronique BD

Les Carnets de Cerise représentent une forme scintillante et prenante d’aborder la jeunesse, et surtout l’imagination qui en découle. La jeune héroïne est en ce sens emblématique, et l’idée de lui associer un compagnon, qui serait également un point de vue masculin, représente également une bonne idée. Avec ce petit geek sympathique et sa grande demi-sœur, le courant passe bien quand il s’agit d’imaginer les péripéties d’un duo plein de charme et d’enthousiasme. Étrangement, l’extra-terrestre, Toloh-Tim, acquiert rapidement une forme et un caractère, créant un troisième personnage que l’on a envie de connaître, tant cet univers possède des personnalités que l’on aimerait connaître. Cette qualité des caractères, c’est bien la grande force des Carnets de Cerise, qui ne sont jamais dans l’excès ou le drame.

Joris Chamblain, Aurelie Neyret / Soleil

Le dessin participe bien évidemment à composer une ambiance de camaraderie, voire de nostalgie enfantine. Les petits croquis, les explications en forme de carnet, donnant leur nom à la série, bouts de scotch, lignes de cahier et effet de crayon à papier, font l’autre force de cet album. Valentin et Cerise y ont donc deux formes, celle souple et brillante de l’auteur, mais aussi leur propre représentation, comme si les enfants jouaient à se mettre en scène, l’essence même de l’imagination et donc un bon exemple pour tous les petits lecteurs.

Joris Chamblain, Aurelie Neyret / Soleil

Joliment raconté, originalement dédoublé, ce carnet n’a pas le mérite d’une histoire compliquée mais plutôt de la présenter d’une manière jamais envisagée, avec un double point de vue intéressant et toujours cette immersion par le croquis.