Le 6 mars 2018
Edition vidéo prestigieuse d’un bis d’une grande rareté que seuls les amateurs de cinéma de genre des années 80 doivent éventuellement connaître. A ne pas louper.
- Réalisateur : Franco Prosperi
- Editeur vidéo : The Ecstasy of Films
- Durée : 1h31mn
- Box-office : 28.653 entrées (Entrées France) / 3.842 entrées Paris Périphérie
- Titre original : Belve feroci / Wild Beasts
Résumé : A la faveur d’une contamination de l’eau, les animaux d’un zoo d’une ville européenne s’échappent et attaquent tout sur leur passage.
- spip-bandeau
Les Suppléments : XXXX
Pour la partie bonus, The Ecstasy of Films propose plusieurs éléments d’une belle richesse, produite en partie par leurs soins. L’édition reprend aussi, en partie, des suppléments déjà présents dans le Blu Ray US de chez Severin. A savoir :
Wild Tony (12mn55 - italien avec sous titres français - HD) : un entretien face caméra avec l’acteur principal Tony Di Leo, qui revient avec beaucoup de détails sur la manière dont il a été embauché, son changement de nom. mais surtout, le danger du tournage, son aspect complexe avec les animaux en liberté et comment Prosperi a pu travailler. Beaucoup de détails sur comment un gamin du Trastevere romain fit son chemin jusque là - et même un anecdote sur comment il fut reconnu lors d’une projection à Rome même. Très sympa.
- (C) The Great Ecstasy of Films
Circus is In Town (10mn25), paradoxe actuel avec la vague de demandes d’interdiction de cirques avec animaux, est le témoignage de Carlo Tiberti, neveu du dompteur Roberto Tiberti (qui intervient brièvement dans une scène de film dans le rôle d’un prêtre). Il reste en ce sens précieux, celui d’un passé révolu. Il revient sur l’histoire de son illustre lignée qui fit une partie de l’histoire du cirque mondial. Avec la révélation qu’une grande partie de sa famille participant aux cascades (dont sa tante victime de l’ours blanc). Et la confirmation du danger du tournage et des manques engendrés par le comportement erratique de certains animaux pourtant dressés mais... toujours imprévisibles.
Entretien avec Franco Prosperi (en italien sous titre français. HD) avec Nocturno et The Ecstasy of Films (27mn27, italien sous titré français - HD). Le jovial réalisateur est ce qu’on appelle un bon client. Il s’étend assez largement sur les nombreux soucis de tournage avec les animaux, les soucis de production dont les lieux ont évolué notamment en fonction de la situation politique en ex-Rhodésie… et maintient qu’aucun animal n’a été blessé sur le tournage. Entre autres que les rats qui s’enfuient en flammes sont faux… ben voyons. Il ne faut pas être roulé dans la farine par ce vieux roublard de Prosperi pour voir que la torture animale était une belle réalité sur le tournage et qu’elle transparaît à l’écran.
Make up sanglant (15mn54 en italien sous-titré français - HD), co-produit par le Nocturno, et l’éditeur, avec le maquilleur du film, Maurizio Trani. Un entretien passionnant, sur sa carrière, ses débuts via sa famille et sans langue de bois sur le népotisme ambiant des années 50/60. Un homme passionné, drôle, pétri d’anecdotes amusantes. La partie sur Les Bêtes féroces attaquent n’intervient qu’après 10mn de discussion. Avec des souvenirs qui semblent diverger du réalisateur sur certains détails de tournage qui s’est déroulé pendant la coupe de monde de football de 1982 - où Prosperi s’arrêtait de tourner pour regarder les matchs ! Dommage qu’il y a trop peu de contenu consacré au travail même sur le film concerné.
- (C) The Great Ecstasy of Films
Vu par Sébastien Gayraud, (24mn43 HD) est une intervention produite par l’éditeur, qui replace le contexte du film, son histoire et ses participants, partant du genre de films « Mondo » comme fil rouge et, au final, origine des Bêtes féroces attaquent.
Le commentaire est intéressant au départ mais apparaissant au gré comme une redite de ce que précise déjà le réalisateur dans son intervention - voire même le contredire par moments. En tous cas Sébastien Gayraud voit juste, n’est pas dupe du produit et le transmet plutôt très bien.
A noter que cette édition comporte également un livret papier de 32 pages, écrit par S Gayraud, Animaux sauvages Films sauvages, axé attaques animales et Mondo.
Intemporel (22mn54). Sans rapport avec le film, un segment nostalgique consacré au propriétaire du magasin de vente d’affiches de films « Intemporel ».
Pour le reste :
– Bande annonce italienne avec stf (2mn24 - SD)
– Galerie affiches et photos (2m 20 HD)
– Catalogue éditeur : 6 films annonces :
Francesca (1mn42 - italien stf - HD)
L’Éventreur de New York (3mn20 vostfr - HD)
La nuit de la comète (2mn05 - VF- HD)
Re Animator (1mn59- anglais non sous-titré, HD.
La fiancée de Re Animator (1mn51 anglais non sous titre - HD)
Society (2mn06 - anglais non sous-titré - HD)
- (C) The Great Ecstasy of Films
L’image :
Grand plaisir de voir l’affiche originale française pour sa présentation physique. L’éditeur aura cependant eu la belle idée d’une jaquette réversible, avec la très belle affiche d’exploitation japonaise. Concernant la galette : un menu d’accès simple, avec image animée en arrière-plan et musique de Daniele Patucchi en boucle, qui donne accès aux film, versions, chapitres (ça on apprécie car pas mal d’éditeurs français font la fainéantise de l’impasse sur le chapitrale visible !), suppléments.
La copie est au format respecté 1.66:1, en 1080p, sur un BD 50 (codec AVC-MEPG 4). Couleurs bien gérées (le vert et le rouge à la 55e minute, p.ex), peut être au détriment de la gestion des noirs et des contrastes. Les scènes de nuit, majoritaires, sont de ce fait aléatoires en termes qualitatifs. La définition, également, demeure moyenne. Par exemple à 76mn34 : les sigles à gauche sont légèrement flous, tandis que le reste de l’image donne un halo de lumière autour des lampadaires et un flou général sur la vue de la rue. Les scènes intérieures restent beaucoup plus élégantes dans le rendu, les contours et les détails (le rouge de la robe de Lorraine de Selle éclate à l’écran), notant une certaine qualité dans la correction des couleurs.
Le son :
Trois doublages offerts à l’audiophile avisé. Tout en sachant que le film a du être tourné en grande majorité en langue anglaise, mais post-synchronisée par la suite - comme la tradition italienne le veut. Ce qui donne donc la priorité au doublage anglais en premier. Un doublage approximatif (certains mouvements de lèvres ne collent pas aux dialogues), mais en DTS HD MA 2.0 Stéréo de très bonne tenue. On y remarque sur les canaux droits et gauches les divers rugissement animaliers et autres effets de bruitages tout à fait efficaces. En effet, le film a été mixé en Dolby Stereo ce qui, compte tenu de son année de tournage, tient du miracle - à se demander d’ailleurs s’il ne s’agit pas du premier film italien mixé avec ce système. Le son est clair, très peu de souffle, au débit régulier avec des dialogues largement audibles, tout comme la musique qui ne prend jamais le dessus du reste. Du tout bon.
Par contre, un élément excessivement agaçant : il est impossible de changer de piste sonore pendant la vision du film. Ceci est bloqué, il faut repasser par le menu du disque. Pour l’écoute de la piste italienne, également en DTS HD MA 2.0 stéréo, peu de différence en terme de débit et restitution des effets stéréophoniques. On pourra simplement constater que certains dialogues ont été omis par rapport à la version anglaise et que leur contenu diverge par instants. Pour la VF, en DTS HD MA 2.0 mono, c’est la fête à la saucisse pour le doublage. Les grandes heures des doubleurs francophones 80’s, aux voix nasillardes et affublés de dialogues assez idiots, en rajoutant quand il le peuvent ! La piste parait plus étouffée, avec un souffle plus proéminent.
Une petite curiosité concernant les sous-titres français, qui sont différents par rapport au choix de la piste anglaise ou italienne. Pour la partie anglaise, il y a un souci sur le nom du docteur allemand aveugle. Plusieurs traductions semblent à côté de la plaque, avec de noms à consonance allemande omise et transposés en anglais à l’écrit. Les noms de rues allemandes ne sont quasiment jamais citées (le film fut visiblement tourné à Francfort et, compte tenu des plaques minéralogiques des voitures, Berlin). Idem pour l’atterrissage de l’avion (57e minute) qui, selon son co-pilote, va « caler » (pour « stalling », qui est en fait un décrochage aéronautique). On aimerait bien voir un avion caler en vol, tiens… donc éclat de rire garanti, ce qui n’était pas du tout voulu par les auteurs ! Et la piste italienne, une fois de plus, offre des dialogues totalement différents - et un sous-titrage parfois en anglais. Bizarre.
Ultime élément, décevant celui-ci : les sous-titres sont obligatoires, impossible de s’en défaire.
Format : 1.66:1
Son :
– anglais : DTS HD MA 2.0 stereo
– italien : DTS HD MA 2.0 stereo
– français : DTS HD MA 2.0 mono
Sous-titres : français
Blu Ray : 1080p / AVC-MPEG 4 / Région B
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indianagilles 9 mars 2018
Les Bêtes Féroces attaquent : elles débarquent en Blu ray, notre test !
Ohlala ! Pas mal de bêtises dans ce texte, ça sent la totale méconnaissance du sujet. Est-ce que ça a été écrit par un stagiaire ? Après, il est vrai que le sujet n’est pas simple, il n’empêche que lorsqu’on se veut si sûr de soit, il vaut mieux être sûr de son fait. Et là, ça fait un peu peur.
"Tout en sachant que le film a du être tourné en grande majorité en langue anglaise, mais post-synchronisée par la suite - comme la tradition italienne le veut. Ce qui donne donc la priorité au doublage anglais en premier. "
Alors là, c’est non, non, non. Ce qui est dit là est une hérésie TOTALE. La VO, et la piste prioritaire, c’est bien entendu l’italienne. Une VO, ça ne veut pas dire "prise de son directe", et en Italie, on a une approche différente d’ailleurs, ce que certaines personnes ont du mal à comprendre. Pour commencer, le tournage n’est pas forcément réalisé en anglais. C’est un mélange de langues et comme la plupart des italiens parlaient mal l’anglais, c’était plus du phonétique ou du baragouinage. C’était censé aidé les américains à doubler plus facilement (eux qui sont très mauvais en la matière), mais comme le texte n’était pas vraiment bon sur le plateau, les adaptateurs américains le changeaient (parfois en pire) et c’était pas vraiment synchro, finalement. Les doublages anglais sont TOUS à ch... et se permettent énormément de libertés (et contrairement à ce que j’ai lu, ce n’est pas la version italienne qui a des choses en moins, c’est la version en anglais qui lui rajoute des choses). Bref, c’est une version à éviter, à fuir même, sauf si on est anglais ou américain et qu’on n’a pas envie de regarder le film en VOST, c’est à dire en Italien. Surtout que sur Wild Beast, je ne suis pas sûr qu’il y ait un seul véritable anglophone. Il n’est pas impossible que le film n’ait pas été tourné en italien, tout simplement. C’est arrivé plus souvent que certains ne le pensent.
Il faut savoir qu’en Italie, on ne doublait pas un acteur, mais un personnage. Ainsi, il était normal pour un réalisateur de faire postsychronisé tout son film. La plupart des comédiens italiens ne se doublaient pas eux-mêmes, c’était avant tout un choix du réalisateur qui voulait lui donner la voix qu’il désirait. Il composait SA VO ainsi. Comme un peintre, il mettait les couleurs qu’il désirait pour obtenir l’oeuvre parfaite. Pour info, de nombreux acteurs italiens qui faisaient beaucoup de doublages... doublaient souvent d’autres acteurs qu’eux, dans le film dans lequel il jouait. C’est dire si là-bas, on n’a absolument pas les mêmes idées qu’ici où, la voix originale est sacrée.
Bref, quand vous regardez un film italien, comme celui-ci, le choix prioritaire est la VO, c’est à dire la version en Italien. Et peu importe si certains comédiens anglophones se doublent (mal) eux-mêmes sur les pistes anglaises (comme dans les Sergio Leone où l’adaptation a massacré les films, rien que de penser à "Angel Eyes", ça me donne la nausée...), la version du réalisateur, la VO du film, en l’absence de toute prise de son directe, c’est et ça restera toujours la version en italien. Point.
"Et la piste italienne, une fois de plus, offre des dialogues totalement différents - et un sous-titrage parfois en anglais. Bizarre."
Alors là, c’est assez fort. C’est pourtant une des bases du sous-titrages. Puisque les personnages se mettent à parler anglais sur la piste italienne et que ce n’est pas sous-titré pour les italiens, c’est qu’il y a une volonté de ne pas traduire pour le spectateur. Donc, il ne faut ABSOLUMENT PAS sous-titrer ce texte-là en français, sous peine de ne pas respecter l’œuvre et son choix (ce serait comme sous-titrer l’intro de l’Aventure c’est l’aventure, pour prendre un exemple extrême).
Mais pourquoi mettre les sous-titres en anglais ? Car, pour les français, le changement de langue ne se note pas de la même manière. Concentré sur les sous-titres et ne connaissant pas forcément la langue, il peut ne pas comprendre pourquoi, soudainement, plus rien n’est sous-titré. Lorsque ça n’est pas clair, comme lorsque les italiens parlent anglais brièvement, il faut donc le sous-titrer de cette manière. Il faut parfois même... sous-titrer du français, car la prononciation où les mots utilisés, ne sont pas forcément compréhensibles pour un français, comme on a pu le voir par exemple sur "Tropique du Cancer", chez le Chat qui fume. Bref, ce qu’il y a de plus bizarre ici, c’est qu’on puisse faire, sur un site comme celui-ci, un commentaire aussi risible. Finalement, y a pas que les avions qui cale qui font rire... ;)
"Ultime élément, décevant celui-ci : les sous-titres sont obligatoires, impossible de s’en défaire."
Bon, là c’est pas une bêtise, mais plutôt une déception (ce que je peux comprendre), mais il faut aussi expliquer pourquoi, sans donner l’impression que l’éditeur est en faute. Si les sous-titres ne sont pas amovibles dans bien des films, c’est que le contrat entre l’ayant-droit et l’éditeur spécule que ce doit être ainsi. Pourquoi ? Généralement, pour éviter que les gens à l’étranger achètent ces éditions. L’ayant-droit pourra ainsi mieux revendre ses droits à d’autres pays, qui ne veulent pas de sous-titres étrangers sur ces versions. Logique.
Bon, j’arrête là, c’est déjà bien. Mais attention avec vos prochains tests, il faudra un peu plus de rigueur et se renseigner un peu, hein ? Après, comme je l’ai dit, c’est vrai que certaines choses ne sont pas évidente pour certains français qui ont tendance à croire bêtement que VO = prise de son directe et aussi, malheureusement VO = anglais.