Le 1er juin 2023
Premier opus d’une saga devenue culte. Des décennies après sa sortie, Les Aventuriers de l’arche perdue demeure une référence du cinéma de divertissement.
- Réalisateur : Steven Spielberg
- Acteurs : Harrison Ford, Karen Allen, Denholm Elliott, Paul Freeman, John Rhys-Davies
- Genre : Action
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Cinéma International Corporation (CIC)
- Durée : 1h56min
- Date télé : 25 janvier 2024 21:10
- Chaîne : M6
- Titre original : Raiders of the Lost Ark
- Date de sortie : 16 février 1981
- Voir le dossier : La saga Indiana Jones
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Résumé : 1936. Parti à la recherche d’une idole sacrée en pleine jungle péruvienne, l’aventurier Indiana Jones échappe de justesse à une embuscade tendue par son plus coriace adversaire : le Français René Belloq. Revenu à la vie civile à son poste de professeur universitaire d’archéologie, il est mandaté par les services secrets et par son ami Marcus Brody, conservateur du National Museum de Washington, pour mettre la main sur le Médaillon de Râ, en possession de son ancienne amante Marion Ravenwood, désormais tenancière d’un bar au Tibet. Cet artefact égyptien serait en effet un premier pas sur le chemin de l’Arche d’Alliance, celle-là même où Moïse conserva les Dix Commandements. Une pièce historique aux pouvoirs inimaginables dont Hitler cherche à s’emparer...
Critique : A l’orée des années 80, Steven Spielberg n’est pas encore le "wonder boy" du cinéma qu’il deviendra rapidement durant cette décennie magique, où il alignera les triomphes commerciaux, Les Aventuriers de l’arche perdue étant le premier d’entre eux (plus gros succès de l’année aux États-Unis, près de six millions quatre cent mille entrées en France, pour ne citer que ces deux pays). L’ambiance de cette histoire, qui doit sa dette aux films d’aventures des années 30 façon Fritz Lang (encore plus perceptible dans le deuxième opus de la saga), permet d’incarner un personnage devenu un archétype du genre, avec son fouet, son célèbre fédora, sa chemise safari volontiers ouverte sur sa poitrine sudoripare, et son pantalon kaki que coiffe un holster. Cette création inspirée, fruit des cogitations de Georges Lucas, le célèbre metteur en scène de Star Wars, et du scénariste Philip Kaufman, a les traits de l’acteur Harrison Ford, une évidence pour Spielberg, qui dut pourtant convaincre son ami Lucas. Or, ce dernier avait révélé le comédien dans la peau de Han Solo, à partir de 1977.
On pense volontiers à Tom Selleck, Nick Nolte ou Jeff Bridges, à qui fut proposé le personnage. Tous déclinèrent ce rôle en or, devenu un mythe à lui seul : lointain cousin de Tintin, l’intrépide archéologue, que ses étudiants ne voient pas beaucoup, est aussi inspiré du héros Harry Steele, interprété par Charlton Heston dans Le Secret des Incas, le film de Jerry Hopper, sorti en 1954. Vêtements et dégaines semblables, les deux personnages ont aussi le goût de la séduction virile.
Nanti de ces références, Les Aventuriers de l’arche perdue est un divertissement d’excellente facture, qui a l’habileté d’entremêler les temporalités et les lieux à travers un étourdissant voyage entre l’Egypte, le Népal, les États-Unis, l’Allemagne et la mer Égée, à la recherche de l’Arche d’alliance qui contient, d’après le texte biblique, le Décalogue remis par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï.
Ce trésor de l’humanité devient l’enjeu d’une lutte acharnée entre les nazis et Indiana Jones, flanqué d’une acolyte énergique, Marion Ravenwood (brillamment incarnée par Karen Allen). Mené sans temps mort, le long métrage prodigue son lot de scènes cultes : on mentionnera, entre autres, l’évasion d’un « Puits des âmes » infesté de serpents, une poursuite effrénée qui n’a rien à envier à la célèbre course de chars dans Ben Hur, un combat à mains nus avec un mécanicien costaud, à proximité d’une hélice d’avion, une fin à la fois terrifiante et morale, dont l’atmosphère sera décalquée par Indiana Jones et la dernière croisade
Le film n’oublie non plus d’être drôle, confirmant que Spielberg et son héros intrépide ne se prennent jamais tout à fait au sérieux. Cette veine humoristique culminera dans le troisième opus de la série, sans doute le meilleur. A noter enfin que la célèbre partition signée John Williams deviendra l’un des génériques les plus célèbres de l’histoire du cinéma. Culte, on vous dit !
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