Le 9 mars 2018
- Scénariste : Laurent MOENARD >
- Dessinateurs : Stefano Martino, Stefano MARTINO
- Coloriste : Stéphane PAITREAU
- Genre : Action , Historique
- Editeur : Soleil
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 31 janvier 2018
- Durée : T.1
Une série comme un péplum en marge, entre vengeances et complots.
Résumé : Et si Rome avait eu durant toute son histoire une cinquième colonne, un groupe influent de Romains désireux de précipiter sa chute ? Sans réécrire l’histoire de la cité fondée par les légendaires Romulus et Rémus, un troisième frère viendrait s’immiscer dans le mythe, dont le but ne serait que destruction et ruine, comme lorsque les armées d’Hannibal le Carthaginois menacent la République.
Sans être une uchronie véritable, Le Troisième fils de Rome en reprend les codes tout en les détournant. La campagne de Scipion contre Hannibal s’achèvera bien par un triomphe, tout comme les prochains tomes devraient livrer un César dictateur assassiné ou un Octave vainqueur, mais les coulisses de ces succès supposent des difficultés accrues, et des héros discrets, œuvrant dans l’ombre. C’est le cas de Martius, romain courageux et décidé à venger son père, face à une secte de fanatiques qui ont visiblement le bras long. Commençant par une entrée en matière historico-légendaire, cette série se contente en vérité d’ajouter de l’épaisseur au mythe, sans pour autant le dénaturer. Il va simplement plus loin qu’un Murena, voulant embrasser l’immensité de l’Histoire de l’Empire romain plutôt que se concentrer sur une époque, voire quelques années. Ainsi, Martius ne reviendra pas dans le second tome, qui fera un bond en avant trop conséquent dans le temps, et devra laisser sa place à une nouvelle figure pour éviter le naufrage de Rome, toujours minée par ses ennemis internes. Sans cette présentation initiale bien menée, il faudra voir dans le temps quelle place pourra prendre chacun des tomes, qui devra éviter de rebondir sur les mêmes ressorts.
Le dessinateur espagnol Martino reprend les idées de l’historien Moënard, et travaille avec un sérieux visible, animé par la même envie de rendre une Rome authentique malgré son caractère fictionnel. Les visages sont d’ailleurs dans cette veine, pleins de morgue ou de superbe, à l’image de la plupart des statues antiques. Les batailles n’échappent pas à ce traitement : elles sont somptueuses, ordonnées, avec des éléphants grandioses et des phalanges impeccables. Forcément, le réalisme en prend un petit coup, tant il fait trop propre et précis pour être vrai. Ce choix d’une Rome qui s’insère finalement davantage dans le mythe plutôt que l’Histoire n’est en soi pas perturbant, et montre même une face graphique intéressante et prometteuse.
Série de tension permanente mais sans suspense final, où l’action individuelle rejoint au final les forces de l’Histoire collective, Le Troisième fils de Rome propose un contenu historique à la fois décalé et fidèle sur les exploits et complots d’une période fascinante.
57 pages - 14,95€
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